Une « zone grise » sur le but de Camara à Marseille

Comme contre Paris, l’arbitrage de la rencontre de l’AS Monaco face à l’Olympique de Marseille a fait couler beaucoup d’encre, mais pour des raisons différentes. Les Monégasques se sont vus refuser deux buts pour hors-jeu de Folarin Balogun, dimanche dernier. Si le second ne souffre d’aucune contestation, le premier est bien plus difficile à juger, puisque l’attaquant américain ne faisait a priori pas action de jeu. Mais la décision de l’arbitre assistant, qui a signalé le hors-jeu à l’arbitre central François Letexier, a été autre.

« L’arbitre assistant décide alors de lever son drapeau car il considère que l’attaquant n°9 (Balogun) a impacté la capacité du défenseur marseillais n°21 (Aguerd) à jouer le ballon au départ de l’action », est-il indiqué dans le débrief de la Direction technique de l’arbitrage. Une interprétation qui permet de confirmer le hors-jeu et de refuser le but inscrit par Lamine Camara, même si la conclusion aurait pu être tout à fait différente et que « celle d’accorder le but aurait également pu être naturellement envisagée. »

La DTA a analysé cette séquence et expliqué les raisons de cette décision, qui entre dans une « zone grise » et donc ne relève pas d’une erreur manifeste de la part de l’arbitre. « Plusieurs critères d’interprétation existent, n’aboutissant pas nécessairement à la même décision : but valable ou but refusé. » La présence de Balogun aurait notamment empêché une intervention de Nayef Aguerd : « Eu égard au déplacement initial du défenseur marseillais n°21 en direction du point de chute présumé du ballon, entravé rapidement par la position de hors-jeu de l’attaquant monégasque n°9, il n’est pas clairement erroné d’estimer que la position de ce dernier a influencé la capacité du défenseur à jouer le ballon. »

Une autre séquence de ce choc a également fait l’objet d’une analyse de la DTA, à savoir la main de Mohammed Salisu dans la surface de réparation. L’arbitre n’a pas sifflé et laissé le jeu se poursuivre. « Étant dans l’impossibilité d’affirmer l’existence de ce contact en excluant le moindre doute, l’arbitre vidéo a décidé à juste titre de ne pas intervenir davantage. »

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