Köhn veut rester et se battre pour sa place

L’AS Monaco s’est lancé tous azimuts sur la piste d’un nouveau gardien cet été, comme l’avait annoncé Thiago Scuro. Une position franche et assumée de la part du club, mais Philipp Köhn, redevenu titulaire dans le but en fin de saison, ne semble pas en prendre ombrage, comme il l’a confié dans les colonnes de L’Équipe. Au contraire, le Suisse a affiché sa détermination pour se battre et garder sa place. « Monaco est un grand club. Et ici, comme ailleurs, vous avez besoin des meilleurs à chaque poste, a-t-il commencé. S’ils veulent faire venir un nouveau gardien, c’est une décision du club, et c’est OK pour moi. Je vais me battre pour ma place. » Avant d’ajouter qu’il était dans « son intention » de rester au club la saison prochaine.

L’ancien gardien de Salzbourg estime avoir «  montré des choses cette saison », même s’il sait que cela ne garantit rien pour le futur : « Ce n’est pas parce que vous avez fait des bons matches que vous avez le job pour le reste de votre carrière. » Mais par rapport à une première saison qu’il juge « difficile » et qui « ne s’était pas déroulée comme prévu », Köhn est content de ce « bon rebond » et de ses progrès : « Je dirais aussi que je suis plus courageux, avec et sans le ballon. (…) Et mes stats sont bien meilleures cette saison que la saison dernière. J’ai progressé aussi dans ma personnalité. »

Le portier espérait avoir regagné sa place après son bon début de saison mais Adi Hütter avait redonné sa chance à Radoslaw Majecki : « J’ai alors essayé de donner de la confiance à l’équipe, et je pense que cela a très bien marché. Quand vous voyez les résultats… Je ne sais plus combien de matches j’ai joués (9, L1 et C1 confondues), mais on était l’une des meilleures défenses du Championnat et ça marchait bien en C1 (4 points en 2 matches). Mais le coach a pris la décision que Radek méritait de revenir, vu les matches qu’il avait faits sur la fin de saison précédente. C’était dur à accepter. Mais vous devez le faire. J’ai essayé de continuer à travailler. Et, au final, ils sont revenus vers moi et m’ont donné leur confiance. »

Et ce malgré une grosse bévue contre Brest : « À Brest, le timing du but était aussi le pire possible (90e + 4). Mentalement, c’était dur. Mais c’est comme dans une carrière, il y a des hauts et des bas. C’est important d’apprendre de ses erreurs, se dire, c’est arrivé, ça ne devrait pas arriver. Le foot est un sport d’erreurs. Là, c’était la mienne, et on a perdu. Mais, plus globalement, l’équipe m’a donné sa confiance, le staff aussi. Et je leur ai rendu cette confiance, et c’est le plus important. » Notamment face à Marseille : « Je dirais que j’ai eu une part importante dans ces trois points. »