Plus le droit à l’erreur

La réception de l’Olympique Lyonnais au stade Louis-II, ce samedi, à l’occasion de la 33e et avant-dernière journée de Ligue 1, est cruciale pour l’AS Monaco. Avec deux matches restant à jouer et une lutte extrêmement serrée au classement, chaque faux pas sera sanctionné.

Il n’est plus temps de calculer en cette fin de saison. Avec six équipes séparées par cinq petits points et encore deux journées à jouer, les comptes d’apothicaires n’auront plus leur place dans ce sprint final. Du côté de l’AS Monaco, on n’est pas le plus mal loti avec une troisième place actuellement, un point derrière l’OM et un devant Nice, Lille et Strasbourg. Mais la malchance des Asémistes est sans doute d’avoir le calendrier le plus difficile par rapport à la concurrence. Avec la réception de Lyon au stade Louis-II, 7e à 4 points, le danger sera présent, aussi bien pour la formation du Rocher que celle Rhodanienne, bien décidée à jouer son va-tout pour conserver une chance de qualification en Ligue des champions, vitale pour ses finances en pleine déliquescence.

Les Monégasques pourraient bénéficier d’un scénario totalement inespéré en cas de victoire et de défaite de tous leurs concurrents, puisque ce cas de figure leur permettrait d’aller directement en C1. Mais pour que celui-ci se produise, il faudra d’abord en passer par le terrain et 90 minutes d’une intensité sans doute folle. Les hommes d’Adi Hütter se sont préparés minutieusement pour ce rendez-vous : « Nous préparons le match dans les moindres détails avec la bonne concentration, mais aussi de la joie car c’est important de garder de la légèreté », confiait Thilo Kehrer avant la rencontre. Les beaux discours devront toutefois être remisés au placard, car seuls les actes comptent en cette fin de saison. Et les Rouge et Blanc ont souvent failli dans ce domaine alors qu’ils étaient attendus au tournant, que ce soit dans des chocs contre des gros ou lorsqu’il fallait confirmer contre de moins bonnes équipes.

Le match contre Lyon résumera sans doute beaucoup de ce qu’a été la saison asémiste. Un premier accroc est déjà survenu, avec la blessure de Folarin Balogun, touché à une cheville et malheureux jusqu’au bout. Mika Biereth risque de ne pas être à 100%, lui qui avait été touché contre Saint-Étienne au bassin une semaine plus tôt. Mais du côté de la présidence, il faut parier que l’on ne s’embarrassera pas de tous ces détails si la conclusion de cet exercice venait à constituer un échec dans l’objectif immuable qu’il désigne à chaque début de saison. Hütter, comme Thiago Scuro et Carlos Avina, savent désormais que leur siège est devenu éjectable en raison des résultats insuffisants et que le propriétaire n’hésitera pas à appuyer sur le bouton rouge si l’ASM venait à tomber du podium. Tout le monde est prévenu, plus personne n’a le droit à l’erreur et l’excuse n’est plus permise.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.