Scuro conteste une invisibilisation de l’ASM dans les instances

Le football français a traversé de nombreuses turbulences ces derniers mois, en particulier sur la question des droits TV. Plusieurs extraits vidéos de réunions du conseil d’administration de la Ligue datant de juillet 2024 et février 2025 ont été révélés dans la presse, mettant en scène plusieurs présidents de clubs de Ligue 1 en train de s’écharper sur ce dossier épineux. Dans cette cacophonie, la voix de l’AS Monaco ne s’est pas fait entendre, ce qui pose la question de la représentation du club et de ses dirigeants au sein des instances.

« D’abord, l’AS Monaco ne reste pas silencieuse au sein des institutions, a commencé le Directeur général du club, qui s’est exprimé sur ce sujet lors de la soirée des abonnés. Nous avons notre vice-président (Juan Sartori) dans le conseil d’administration de la Ligue, nous sommes aussi représentés à l’ECA (Association européenne des clubs) et nous avons des personnes dans chaque groupe de travail sur la réforme de la Ligue 1. Nous parlons de façon régulière à la Ligue, ou avec la direction de l’arbitrage par exemple. »

Le Brésilien a expliqué qu’il préférait fonctionner ainsi plutôt que de se nourrir du conflit comme d’autres, une méthode, qui selon lui, n’apporte pas grand-chose de bon : « Nous avons juste une façon de gérer qui n’est pas dans la démonstration. Je ne crois pas que ce soit productif de s’afficher dans la presse pour dire des choses qui peuvent faire du bien, mais qui ne donne pas de bons résultats. Nous voulons contribuer à rendre le football français meilleur et c’est le comportement qu’on veut adopter. »

« C’était une décision de la Ligue et des deux clubs »

Thiago Scuro, à propos de l’organisation du Trophée des champions au Qatar

L’organisation du Trophée des champions en janvier à Doha (Qatar) a elle aussi fait couler beaucoup d’encre et provoqué le rejet de beaucoup de supporters. Scuro a réfuté l’idée que le Qatar et le PSG, par l’entremise de son président Nasser al-Khelaïfi, faisaient la loi dans le football français : « Ce n’était pas la décision du Qatar. C’était une décision de la Ligue et des deux clubs. Nous avions deux propositions de jouer à l’étranger et le Trophée des champions nous a apporté des revenus importants en tant que club et nous ne pouvons pas mettre les intérêts du club au-dessus de perceptions superficielles. Le Qatar a payé une somme intéressante pour l’avoir à Doha, et c’était important pour nous de promouvoir notre marque à l’étranger. »

Il a assumé cette décision, malgré le mécontentement général provoqué par ce choix, invoquant une pratique qui tend à se généraliser : « Je comprends les réactions des supporters, que j’ai pu voir sur les réseaux, mais ce sentiment ne peut pas nous gouverner. Nous devons prendre la meilleure décision pour l’ASM et j’espère que nous aurons d’autres opportunités qui profitent à Monaco dans le futur. De la même façon que l’Italie est allée en Arabie saoudite et que le Final Four (d’Euroligue, en basket) se déroule à Abu Dhabi, cela fait partie du développement du business et ce que nous faisons de ce côté est rationnel et logique. »

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