Hütter : « Nous avons oublié nos fondamentaux, nos principes de jeu, notre identité »

Adi Hütter n’avait pas encore totalement digéré la défaite contre Bruges, samedi, au moment de se présenter en conférence de presse avant Metz : « C’était dur à voir pour tout le monde et je peux comprendre que tous étaient en colère. Nous étions vraiment déçus et surpris de ce que nous avons montré à Bruges. Je le répète, nous avons oublié nos fondamentaux, nos principes de jeu, notre identité et tout ce que l’on a travaillé à l’entraînement ces deux dernières années. Peu importe que l’on joue à quatre ou cinq, notre prestation à Bruges n’était pas à la hauteur de ce que nous avons montré ces dernières saisons. »

Après la déroute, il y a forcément eu des mots en interne : « Je n’ai pas parlé avec le Président mais nous avons discuté en interne avec Thiago Scuro et les joueurs. Après une prestation comme celle-ci, il est nécessaire de communiquer. L’une des solutions est de mobiliser tout le monde, de montrer nos principes et notre identité à tous. Nous avons toujours des échanges constructifs. Après un match comme celui-ci, nous devons nous consacrer au travail quotidien et en discuter avec les joueurs. »

Je suis donc le premier à recevoir les critiques, à analyser et à trouver des solutions, avant de parler à mes joueurs.

L’entraîneur ne se dédouane pas de ses propres responsabilités : « C’était un échec collectif, j’en suis le responsable. J’accepte les critiques parce que nous n’avons pas su trouver les solutions. (…) Je fais pleinement partie du processus. Je pourrai critiquer mon équipe, mes joueurs, mais à un moment, on se retrouve devant le miroir et on se demande qui est l’entraîneur. »

« Et là, je dois dire que c’est moi, poursuit-il. Je suis donc le premier à recevoir les critiques, à analyser et à trouver des solutions, avant de parler à mes joueurs. C’est mon rôle, ma façon de penser en tant qu’entraîneur. Nous devons être forts avec l’équipe parce qu’ils savent qu’ils ont manqué de fondamentaux. Nous avons reçu un coup derrière la nuque, c’était mérité, mais nous devons désormais nous relever, regarder en direction du prochain match et rester positifs. »

Hütter ne pense cependant pas être trop prévisible tactiquement : « Nous ne jouons pas tout le temps en 4-4-2. En possession, c’est davantage un 4-2-2-2. Cela dépend ensuite des adversaires, s’ils construisent à trois, nous pouvons également évoluer en 4-2-3-1. C’est trop facile de dire que nous jouons toujours en 4-4-2, ce n’est pas vrai. Cela n’arrive pas souvent dans une rencontre d’être sans ce système. Parfois, en bloc médian, nous voulons être comme ça, mais lorsque nous effectuons un pressing haut, ce n’est jamais un 4-4-2. »

Mais il n’est pas contre le fait de pouvoir changer des choses : « Comme je l’ai dit aussi, ça dépend de l’adversaire mais évoluer à trois défenseurs centraux peut aussi entrer en considération. Parfois, nous changeons des petits détails et on ne voit pas si c’est un 4-4-2 ou un 4-2-3-1. C’est mon approche lorsque l’on parle de tactique. La manière dont nous nous sommes présentés à Bruges était un échec. Lorsque les fondamentaux ne sont pas respectés, on ne peut pas gagner. »