Lundi, l’Olympique de Marseille a créé la surprise en battant le Paris Saint-Germain. Un résultat qui a fait passer l’AS Monaco en tête de la Ligue 1 grâce à la différence de buts et pas grand monde ne s’y attendait, en vérité, alors que l’équipe d’Adi Hütter engrange des points mais peine à convaincre dans le jeu. « Ça ressemble un peu à un paradoxe, a reconnu l’Autrichien en conférence de presse, avant d’aller plus loin dans son analyse. D’un côté, nous ne sommes pas vraiment heureux de la façon dont nous jouons au football, mais de l’autre côté, nous sommes en tête du classement avec d’autres clubs qui ont aussi 12 points. »
Et de poursuivre : « Nous avons pris 12 points de 15 mais nous ne sommes pas vraiment satisfaits, ce qui, à mon sens, est aussi un bon signe. Nous avons également marqué 13 buts, ce qui est le meilleur total de Ligue 1 avec Lille. D’un autre côté, nous en avons concédé sept et c’est trop quand on est une équipe de haut niveau. C’est le travail que nous devons faire pour nous améliorer. »
Mais l’entraîneur monégasque a aussi le sentiment qu’il va devoir évoluer un peu tactiquement : « Les adversaires et leurs analystes peuvent voir nos faiblesses et jouer dessus. Nous sentons vraiment à l’aise dans notre 4-2-2-2, même si nous souffrons sur les transitions adverses, mais il faudra proposer un second visage. »
Hütter veut voir une équipe capable de changer de rythme
Ce qui est certain, c’est que Hütter ne va pas changer la façon de jouer pour plus de possession : « Avoir la possession du ballon ne dit pas si vous gagnez ou non. Pour moi, la chose la plus importante est que nous devons retrouver nos principes. Et les principes du football sont de gagner les duels, être compact, stable, courir et se battre. C’est ce dont nous avons besoin, et c’est la première chose avant de parler de schéma tactique. »
Mais il reconnaît que son équipe doit faire mieux dans l’utilisation du ballon : « C’est clair que nous devons mieux utiliser le ballon, sans renier notre philosophie de récupérations hautes et de transitions rapides. (…) Parfois, nous jouons trop en passes courtes plutôt que de faire la bonne passe. Notre premier but contre Metz était exactement ce qu’on avait travaillé, trouver le bon moment pour jouer un ballon dans le dos de leur défense. Nous devons trouver le bon moment et changer de rythme quand nous jouons à l’avant. »