Une semaine pour trembler ou se révolter

Depuis le retour de la trêve internationale de septembre, l’AS Monaco a été ébranlée dans ses rares certitudes. La semaine qui s’annonce, avec les réceptions de Manchester City, ce mercredi, et de Nice, dimanche, est plus que jamais capitale.

Lorsqu’on pense à la venue de Manchester City en Principauté, ce sont forcément de bons souvenirs qui viennent à l’esprit des supporters monégasques. La campagne de Ligue des champions de 2017 avait été mémorable et le scénario de la double confrontation face à l’équipe de Pep Guardiola est désormais inscrit dans les plus belles pages de l’histoire européenne du club. L’exploit authentique réalisée par la bande à Bernardo Silva, qui revient au Louis-II ce mercredi pour la première fois depuis qu’il l’a quitté, ne semble être qu’un doux rêve pour les coéquipiers de Maghnes Akliouche aujourd’hui. Car l’heure est bien plus au pessimisme et s’il fallait trouver un parallèle entre cette équipe de Monaco en 2025 et l’une de ses aïeules, on visualise davantage celle entraînée par Thierry Henry en 2018.

La comparaison n’a rien de flatteuse. Si les résultats actuels restent meilleurs que ceux glanés par le médaillé d’argent des JO de Paris, la déculottée de Bruges pour la première journée de C1 a rappelé que l’ASM avait aussi encaissé quatre buts contre cette équipe lors de cette même saison, avec déjà un Hans Vanaken à la baguette pour s’amuser des Monégasques. Mais le point de comparaison le plus évident reste son infirmerie pleine. Ce n’est pas tombé du jour au lendemain et cela fait désormais plusieurs semaines qu’Adi Hütter doit composer avec un groupe décimé, surtout au milieu de terrain. On dénombre cinq absences (Zakaria, Camara, Pogba, Bamba et Golovin) auxquelles il faut ajouter celles de Christian Mawissa en défense et Lukas Hradecky dans le but. Cela fait beaucoup trop pour un effectif comme l’ASM et le bricolage a été de mise contre Lorient, sans succès.

L’association Teze-Coulibaly au milieu de terrain n’a pas franchement convaincu, avec en tout et pour tout trois ballons grattés par les deux hommes et à peine plus de duels gagnés en cumulé. On se gardera bien de juger tout de suite la défense à trois lancée par le technicien autrichien, tuée dans l’oeuf avec l’exclusion de Thilo Kehrer en première période, qui sera absent à Nice. Car s’il est bien difficile de se bercer d’illusions avant cette confrontation face au vainqueur de la Ligue des champions 2023, il reste quand même 90 minutes à jouer pour éviter que l’abattement ambiant tourne au ridicule. Et s’il ne sert à rien de penser déjà à la suite avant de jouer, il ne faudra quand même pas non plus oublier que le derby contre Nice, dimanche, pourrait avoir une incidence importante. De ces rencontres qui peuvent décider du sort des hommes, et par extension, d’une saison. Et ça, il faut espérer que les Monégasques l’ont bien compris.

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