Après une première moitié de saison où il a le plus souvent erré comme une âme en peine, Mika Biereth s’est fait plaisir lors de la der’ de l’année civile, en claquant un doublé à Auxerre. Le début du retour en grâce ?
TOPS

Mika Biereth
Le Danois a retrouvé des couleurs à l’Abbé-Deschamps grâce à un système à deux attaquants qui lui permet de se mettre en valeur. Il a été clinique dans la surface, lui, en convertissant les deux occasions qu’il a eues, de la tête (8e) et du droit (74e). Mais il a aussi été remuant et donné de bons ballons, comme cette ouverture en cloche vers Balogun (67e) ou son ballon en profondeur pour Akliouche (79e). Il a forcément eu du déchet mais son niveau d’implication était élevé et a permis de compenser certaines approximations.

Mamadou Coulibaly
Il a remplacé Minamino en cours de partie et s’est montré à la hauteur des événements. Il s’est immédiatement mis dans le bon tempo et s’est vite imposé physiquement pour récupérer des ballons. Il a aussi été judicieux dans ses prises de balle et les transmissions. Une solide prestation ponctuée d’un sacré numéro dans la surface pour servir Biereth (74e).

Lukas Hradecky
Le portier finlandais n’a pas passé une soirée des plus difficiles. Il s’incline sur un pénalty de Dioussé (29e) mais le danger n’a été que rarement mis sur son but. Il s’interpose parfaitement sur la frappe puissante d’Oppegard (48e) et voit avec un certain soulagement la deuxième chance de Matondo fuir le cadre. Présent aussi en fin de match pour détourner, plus difficilement, une tentative de loin (90e+4).

Denis Zakaria
Dans un rôle de sentinelle, le Suisse a été en mesure de mieux lire le jeu et son positionnement s’en est ressenti. Il a ainsi pu couper plusieurs transitions auxerroises et a donné plus de maîtrise à l’ASM. Mais il ne s’est pas contenté de ça et a apporté son écot offensif avec de bonnes projections, comme son entraîneur le souhaitait. Sur l’ouverture du score (8e), ou notamment sur la grosse occasion d’Akliouche (36e), il est allé au bout de son idée et a fait mal. Mais il a commis une faute évitable à la 69e qui lui a valu un carton jaune et sa suspension pour Lyon.
FLOPS

Folarin Balogun
L’Américain avait des jambes et une belle énergie mais il a encore trop gâché dans ce match. Au contraire de Biereth, qui a été très efficace, Balogun a vendangé plusieurs grosses occasions à bout portant (13e, 79e). Il a aussi perdu un face-à-face devant De Percin en début de rencontre (5e), qui s’est également parfaitement détendu pour sortir une frappe de loin (67e). Il doit absolument devenir plus tueur.
Les autres notes
Christian Mawissa : 5/10
Exceptionnellement positionné comme arrière droit, l’ancien Toulousain a réalisé une prestation neutre, auteur notamment d’un bon retour défensif (38e), mais sans grand relief non plus, en particulier offensivement, où il n’a que très rarement apporté. Averti (32e), on l’a vu parfois nerveux avant d’être remplacé par Ouattara (65e).
Thilo Kehrer : 6/10
Une prestation sérieuse pour le vice-capitaine allemand, qui n’a pas fait beaucoup de cadeaux aux attaquants icaunais. Très vite, on l’a senti présent dans l’impact et il a défendu en avançant. Mais il a aussi connu deux frayeurs, lorsqu’il se fait éliminer en un contre un (38e) ou lorsqu’il juge mal un ballon aérien. Malchanceux de voir sa tête trouver le poteau sur l’offrande de Salisu (83e).
Mohammed Salisu : 6/10
Il a gagné pas mal de duels et a été solide pendant 90 minutes. Rarement pris en défaut, il a contré plusieurs frappes adverses et s’est imposé face aux attaquants auxerrois. Dans une position inhabituelle de centreur, il a adressé une véritable galette à Kehrer (83e).
Caio Henrique : 6/10
Il a bien combiné en début de match avec Golovin (3e) et on l’a senti à l’aise et alerte dans son couloir, qu’il a abondamment arpenté. La présence de Balogun, qui s’est beaucoup désaxé vers lui, a bien occupé Sy, mais le piston icaunais avait des ressources et a pu contre-attaquer, mettant quelques fois le Brésilien sous pression. Mais il s’en est globalement bien tiré.
Takumi Minamino : non noté
Placé comme relayeur, il a aussi eu des libertés et a pu aussi bien travailler défensivement comme aller constituer la première ligne du pressing tout devant. On ne l’a toutefois que peu vu dans l’utilisation du ballon pendant la demi-heure passée sur le terrain, avant de sortir blessé (35e).
Aleksandr Golovin : 5/10
Sa prestation était de bonne facture et il aurait pu prétendre à être dans les tops de la rencontre sans ce pénalty concédé après avoir glissé, dans un premier temps, puis après avoir légèrement crocheté l’Auxerrois Sy. De très nombreuses situations sont venues de lui et de ses passes tranchantes dans la profondeur (3e, 24e, 39e). Un retour précieux en fin de première pour annihiler un contre adverse. Une baisse de régime classique après le repos et il a vite cédé sa place à l’heure de jeu.
Maghnes Akliouche : 5/10
Une offrande délicieuse pour Biereth (8e) sur l’ouverture du score pour sauver un bilan moyen et notamment deux gros ratés devant le but (3e, 26e). C’est aussi lui qui perd le ballon de façon un peu trop nonchalante sur le contre qui amène le pénalty auxerrois. Il a quand même donné quelques bons ballons (5e, 13e, 42e, 79e) et son repositionnement en 10 lui a donné de la liberté sans pour autant lui permettre de trouver de la constance d’un bout à l’autre du match.
Sébastien Pocognoli : 6/10
Il a innové avec un 4-4-2 en losange et son équipe est très bien rentrée dans son match, avec de grosses occasions à la clé, qui auraient dû lui permettre de se mettre à l’abri. Il a subi la blessure de Minamino mais la très bonne entrée de Coulibaly a validé son choix.


