Les notes : Jakobs a souffert

Ismail Jakobs

Après un très bon match contre Reims puis un autre quelconque face à Metz, Jakobs a été à la peine cette fois à Lille. Zhegrova lui a fait des misères, avec certaines feintes qui l’ont mis dans le vent, et il n’a jamais su le prendre avec Matsima. Sur les deux buts lillois, il est, comme son coéquipier, beaucoup trop passif. Il a en outre gagné trop peu de duels (7/18) et cela n’a pas été compensé par son apport offensif. Trop imprécis sur ses centres, même si l’un d’eux a donné une bonne situation à Akliouche (64^e), et un autre, dévié, à Ben Yedder (59^e). Seul point positif, son corner parfaitement tiré sur le but refusé pour hors-jeu (69^e).

Chrislain Matsima

Les prises à deux avec Jakobs sur Zhegrova n’ont donc pas fonctionné. Il n’est ni plus, ni moins responsable que son coéquipier de ce manque de coordination qui résulte certainement d’une mauvaise (ou absence ?) de communication. Résultat, au plus fort de la tempête lilloise, qui s’est résumée à un gros quart d’heure en première période, Monaco a pris l’eau sur le côté gauche et Matsima n’a jamais été en mesure d’écoper. Il se fait aussi éliminer trop facilement sur la ligne de but par ce même Zhegrova en début de rencontre (4^e).

Takumi Minamino

La perte de vitesse du japonais semble se confirmer depuis plusieurs rencontres. S’il ne ménage jamais sa peine, il n’a plus du tout le même impact et commence à rentrer dans le rang. Sur cette rencontre, il a obtenu quelques fautes intéressantes et a gagné la plupart de ses duels (4/6) mais c’est franchement tout ce qu’il y a à en dire. Sa sortie au profit d’Akliouche à la mi-temps était logique. Il va devoir rehausser son niveau de jeu très vite car la jeunesse monégasque, avec également Ben Seghir, est déjà prête à lui damer le pion.

Myron Boadu

On ne pourra jamais reprocher à un attaquant de vouloir marquer. Mais cet instinct du buteur a desservi Monaco dimanche, lorsque Boadu a voulu prolonger la tête de Matsima, qui semblait bien aller au but, en étant en position de hors-jeu. La réduction de l’écart a été refusée à Monaco alors qu’il restait 20 minutes encore au chronomètre. C’était un tournant du match.

Aleksandr Golovin

Il a été le seul joueur à maintenir un niveau constant dans cette rencontre. Le Russe a été dangereux à plusieurs reprises, que ce soit par ses frappes (41^e, 48^e) ou par ses passes astucieuses (10^e, 57^e) même s’il n’a pas rencontré le même succès que contre Metz. Précieux également lorsque Monaco a effectué un très bon pressing lors de la première demi-heure et il a récupéré plusieurs ballons en coupant certaines passes. En revanche, ses coups de pied arrêtés étaient globalement tous mal tirés.

Maghnes Akliouche

Hütter a dégainé son joker très vite à la mi-temps, espérant rééditer le coup contre Metz la semaine précédente. Sans succès cette fois, même si ce n’est pas faute pour Akliouche d’avoir créé du danger. Le jeune international Espoirs a joué avec beaucoup de justesse ses premiers ballons, ce qui a permis à Monaco d’être dangereux et de se procurer plusieurs occasions (48^e, 64^e). Il ferme un peu trop son pied sur sa dernière tentative (88^e).

Eliesse Ben Seghir (non noté)

Il s’est parfois trompé dans certains choix, à l’image notamment de sa frappe complètement ratée (84^e), mais sa touche technique a fait énormément de mal aux Lillois en même temps qu’elle a fait du bien à Monaco. Il a obtenu de nombreuses fautes, signe que son activité a vraiment mis Lille en difficulté. Précieux dans sa capacité à garder le ballon, même s’il n’a pas été décisif, il était aussi difficile de trouver des repères dans une animation un peu trop déstructurée. Son retour devrait néanmoins faire du bien à Monaco.