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Sous le signe du dévouement

La 20e journée marque le retour de l’AS Monaco au stade Louis-II après deux rencontres disputées à l’extérieur. Face au Havre, les Monégasques devront se rattraper de deux défaites cuisantes contre Lyon et Reims dans son jardin et devant ses supporters. Tout en ayant une pensée pour Jean Petit, décédé la semaine dernière.

La rencontre de samedi dernier face à l’Olympique de Marseille (2-2) a fait couler beaucoup d’encre cette semaine. Au centre des polémiques, l’arbitrage très contestable de Willy Delajod, qui avait expulsé Guillermo Maripan et Denis Zakaria et oublié d’en faire de même avec le Marseillais Emran Soglo. Vu comme l’empêcheur de tourner en rond, l’homme en noir aurait volé un succès qui semblait tendre les bras à Monaco. C’est en tout cas une opinion qu’on a pu voir largement répandue sur les différents réseaux sociaux. Si Monaco avait très vite fait la différence, avec une ouverture du score rapide de Ben Yedder, difficile cependant de croire que l’OM serait resté aussi attentiste pendant 90 minutes, même sans sa supériorité numérique. Mais à 10 contre 11, le narratif est devenu de fait bien plus favorable à l’ASM et ses mérites de tenir le score dans des conditions exécrables et même de mener la partie lorsque Maghnes Akliouche a inscrit le deuxième but avant le retour aux vestiaires.

Pourtant, le manque de constance de l’équipe d’Adi Hütter est toujours aussi visible, et même Mohammed Salisu a été forcé de reconnaître que lui et ses coéquipiers devaient trouver la clé pour rester concentré à 100% dans un match : « Pour être encore plus haut, nous devons être concentrés durant 90 minutes. C’est la mentalité à avoir car l’on perd parfois un peu en concentration à certains moments. » Une constante dans l’inconstance pourrait-on dire, et ce ne sont pas les changements qui devraient de nouveau être opérés par le technicien autrichien qui pourront ramener davantage de stabilité. Derrière, Hütter est encore en quête de la bonne formule, mais c’est avec une forme presque imposée qu’il devra composer contre Le Havre, puisqu’il sera privé de Maripan et de Zakaria.

En pointe, Wissam Ben Yedder sera encore seul, puisque Folarin Balogun n’est toujours pas remis d’une épaule douloureuse. Mais il aura derrière lui deux pourvoyeurs de ballons de talent avec Maghnes Akliouche et Aleksandr Golovin. Dans la lignée d’un Jean Petit, le milieu de terrain russe a livré une partie exemplaire au stade Vélodrome samedi dernier. Repositionné un cran plus bas dans le cœur du jeu, Golovin a tout fait pour aider le collectif et a rayonné : « Il peut jouer en numéro 6 s’il y a besoin, mais nous savons que Golo est un joueur fantastique dans le dernier tiers du terrain et il a été très bon après l’expulsion de Maripan, a reconnu Hütter en conférence de presse. Il a gagné des duels, énormément couru et fait une rencontre fantastique. » Pour battre Le Havre, Monaco aura besoin de ce dépouillement et de ce dévouement, de celui qui fait honneur au maillot. Non pas de la part d’un seul joueur mais de onze. Parce qu’un homme d’une fidélité sans borne pour l’AS Monaco s’en est allé rejoindre les étoiles et qu’il mérite au moins cela.

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