Les notes : le naufrage de Ben Seghir

Vanderson

Il a soufflé le chaud et le froid. Il est sur l’action du but avec sa reprise repoussée par Gorgelin et qui est reprise victorieusement par Biereth. Sur la grosse occasion obtenue par Zakaria en fin de première période, c’est sa passe, consécutive à une percée, qui casse des lignes et déclenche tout. Il s’est démené offensivement et a centré un paquet de fois, même s’il s’est montré trop peu précis de façon générale. Défensivement, ç’a été beaucoup plus dur, car il a souffert dans la gestion de la profondeur et il a fait preuve d’une trop grande largesse en laissant Mwanga centrer sur l’ouverture du score havraise.

Breel Embolo

Il s’est vite mis en bonne position en contournant Youté dans la surface pour centrer (3^e). Dans son rôle de soutien, il a réussi à faire de bons décalages, même s’ils ont été plus rares. C’est notamment lui qui met en bonne position Zakaria, qui ne convertit pas (45^e), profitant de l’excellente passe de Vanderson. Impliqué aussi sur le but de Biereth en gênant considérablement l’intervention de Lloris, qui se rate.

Mika Biereth

Le meilleur buteur de l’ASM a encore frappé. Il n’a pas toujours eu la conviction d’aller au bout, comme lorsqu’il lui manque le réflexe de mettre le pied au moment où Akliouche laisse passer le ballon sur le centre de Vanderson (11^e). Malchanceux aussi en frappant la tête de Gorgelin (72^e). Mais, dans son style qui ne lui vaudra pas des compilations Youtube, il s’est battu et a été récompensé en restant à l’affût pour marquer à bout portant. Si l’ASM se qualifie en Ligue des champions, elle lui devra beaucoup.

Takumi Minamino

Son entrée a apporté un peu de fraîcheur et de dynamisme, ce qui a très nettement compensé de la léthargie entrevue avec Ben Seghir lors du premier acte. À défaut de faire beaucoup de différences, le Japonais a obtenu une grosse occasion qu’il ne concrétise pas, mais qui marque le retour dans la partie de son équipe. Consciencieux et impliqué dans les replis défensifs de son équipe.

Eliesse Ben Seghir

Son entrée contre Strasbourg a fait croire à Hütter qu’il méritait un peu plus de temps de jeu mais c’est un retour à la case départ. Comme contre Angers, date de sa dernière titularisation (le 15 mars), l’international marocain a été apathique, sans envie et sans jamais faire une quelconque différence sur son côté, ce qui lui a valu de sortir dès la pause sans qu’on y trouve quoi que ce soit à redire.

Thilo Kehrer

Le défenseur central s’est fait aspirer à plusieurs reprises sur les rares incursions havraises en première période et d’une manière générale a été bien trop facilement passé. Friable, il s’est fait manger au duel (3 sur 9 remportés).

Wilfried Singo

Certes il se retrouve face à deux joueurs sur l’ouverture du score havraise, mais il se montre bien trop passif pour s’imposer dans le domaine aérien, ce qui fait de lui le principal responsable du but havrais. Sa partition a été largement insuffisante sur la suite, et même s’il a dégagé pas mal de ballons, il a été souvent mis en difficulté et a beaucoup subi.

Denis Zakaria

De son match, on retiendra surtout cette frappe immonde (45^e) « entre les perches ». Il a joué beaucoup plus haut qu’à l’accoutumée, laissant Camara un cran plus bas sur le terrain, et a tenté de faire des différences balle au pied mais il a fait preuve d’une maladresse et d’une fébrilité rarement vues. Physiquement, il a semblé entamé et manquant de jus.

Adi Hütter

Il s’est trompé dans ses choix de départ et les titularisations de Ben Seghir et Kehrer à la place de Minamino et Mawissa, pourtant plus convaincants ces dernières semaines, lui ont donné tort. Il a changé deux joueurs à la pause mais, si son équipe a su égaliser, elle n’a pas montré un visage beaucoup plus inspirant. Et il tarde beaucoup trop à faire d’autres changements : l’entrée de Balogun à la 86^e ne fait pas sens. Plus le temps passe, moins il donne le sentiment d’avoir les solutions. Comment peut-on proposer une telle bouillie avec les enjeux de cette fin de saison ?