Le nouvel entraîneur de l’AS Monaco, Sébastien Pocognoli, a été intronisé ce mardi devant les médias. Le Belge a dirigé sa première séance avec un groupe restreint, puisque de nombreux internationaux étaient encore absents. Des premiers pas jugés positifs par le technicien : « La première séance s’est bien passée, ils reviennent de quelques jours de congé, avec un nouveau coach, donc il y a eu beaucoup d’intensité, l’envie de montrer, forcément. C’est un bon groupe, ça se ressent directement. »
Rapidement, Pocognoli a été interrogé sur son choix de quitter l’Union Saint-Gilloise, ce qui a beaucoup déplu aux supporters belges, pour rejoindre l’ASM : « Je comprends tout à fait qu’il y ait de la déception parce qu’il y a eu un très beau mariage entre moi et l’Union. J’ai donné le maximum jusqu’à mon départ. Et je pense que prendre soin de là où l’on est, c’est aussi parfois partir au bon moment. J’ai estimé que c’était le cas et c’était un choix réfléchi. Je ne suis pas parti sur un coup de tête. Je pense que c’était logique. »
« Je vais aussi m’appuyer sur les bonnes choses qui ont déjà été faites »
Sébastien Pocognoli, sur le travail réalisé par Adi Hütter
S’il apparaît peu expérimenté comme entraîneur au plus haut niveau, malgré un titre de champion de Belgique acquis la saison passée, le nouveau coach des Rouge et Blanc s’est décrit en quelques mots : « Ceux qui me connaissent peuvent voir que j’aime la rigueur, le travail. J’ai été éduqué comme ça. Après, en termes de football, j’aime bien jouer vers l’avant. Ce qui est un grand mot à la mode, c’est d’apporter de l’intensité et de dominer. Mais encore faut-il le faire d’une certaine manière. J’espère apporter plus de réponses dans les semaines prochaines et surtout de bonnes réponses. »
Pocognoli pourra s’appuyer sur ce qui a déjà été mis en place avec Adi Hütter mais il lui tient à cœur d’imposer ses idées : « Je n’ai pas trop envie de parler de ce qui a été bien ou mal fait avec mon prédécesseur. J’ai juste envie de me focaliser sur mes idées et d’apporter une certaine discipline sur le terrain en fonction de celles-ci. Il y a des choses qu’on peut améliorer, c’est sûr, comme dans tous les clubs. Le principal, c’est d’apporter mes principes. J’espère que grâce à eux, les choses qui peuvent être améliorées le seront. Mais dire que tel secteur ou telle situation de match peut être mieux géré, ce serait malvenu de ma part, parce que je vais aussi m’appuyer sur les bonnes choses qui ont déjà été faites. »
La porosité défensive de l’ASM devrait être un des chantiers prioritaires pour le Belge de 38 ans et la question de la défense à trois s’est posée. C’est ainsi qu’Hütter a essayé de corriger les choses. Comme son prédécesseur, l’ancien international se veut flexible et espère surtout avoir bientôt des retours de l’infirmerie : « Je pense qu’on a un noyau pour jouer plusieurs systèmes. Je m’adapte avec les forces en présence. (…) J’ai un groupe assez hybride et ça, c’est une grande chance aussi. Quand les joueurs blessés reviendront on aura encore plus de possibilités. Ça sera top. »
« Van Gaal m’a fait réaliser qu’un coach peut vraiment avoir un impact sur le développement des joueurs »
Sébastien Pocognoli, sur le modèle Louis Van Gaal
Ce qui est certain, c’est que tous les joueurs seront logés à la même enseigne : « Tout le monde aura une chance de briller si tout est mis en place au quotidien pour le faire, et moi je vais les pousser. » En revanche, il ne devrait pas toucher au capitanat de Denis Zakaria et à la hiérarchie déjà établie : « Je pense qu’il y a de bons leaders, ce sont les mêmes qu’il y a une semaine, ils le deviendront à mes côtés, j’espère. Denis est un très bon capitaine. J’ai apprécié ses remerciements publics pour son ancien coach. Je trouve ça fantastique, parce que ça prouve que c’est un joueur avec un bon engagement, et je n’ai pas de problème avec ça. »
S’il vise à embarquer tout de suite son groupe avec lui, Pocognoli espère avoir de l’impact sur ses joueurs, comme Louis Van Gaal, qu’il a côtoyé pendant deux saisons à l’AZ Alkmaar, entre 2007 et 2009, en a eu sur lui : « Van Gaal, c’est la rigueur, l’impact humain et l’impact sur le terrain, forcément. Et le souci du détail où les formes sont assez carrées parfois, mais où je me sentais progresser chaque jour. Je me sentais meilleur chaque jour avec lui. Quand il est parti, je me suis senti moins bon. Ça voulait dire que c’était un très bon coach et ça m’a fait réaliser qu’un coach peut vraiment avoir un impact sur le développement des joueurs et être très important pour un joueur. »