Changement d’ambiance

La virée angevine, samedi, n’a pas permis de ramener le résultat escompté pour la première sortie de Sébastien Pocognoli. Par rapport à une équipe mal classée de Ligue 1, les choses risquent d’être bien différentes ce mercredi contre Tottenham, en Ligue des champions, où les enjeux sont plus élevés.

Peu importe si l’AS Monaco version Pocognoli a convaincu ou pas. Le calendrier chargé de l’AS Monaco, qui va jouer tous les trois jours jusqu’à la prochaine trêve ne permet pas au nouvel arrivant de regarder en arrière, seulement de se projeter vers l’avant, et que celle mentale soit imitée d’un point de vue footballistique pour donner plus d’allant offensif. Après Angers, l’entraîneur belge avait regretté un jeu trop stéréotypé offensivement, mais il n’avait alors eu que trop peu de temps pour pouvoir véritablement mettre sa patte sur cette équipe, et surtout beaucoup trop d’absents. Reste qu’on a vu une progression dans la structure et la cohérence du bloc équipe et c’est l’une des missions que le technicien s’est aussi assignées.

Le visage plutôt fermé devant les médias, Pocognoli a affirmé avec fermeté ce en quoi il croyait et sa vision des choses. Pour faire simple, le nouveau venu veut voir plus d’intensité, celle qui s’était perdue en même temps que son prédécesseur perdait la connexion avec son vestiaire. Et pour y parvenir, l’ancien entraîneur de l’Union Saint-Gilloise a pointé du doigt la nécessité de procéder une remise à niveau physique : « Il y a un gros travail physique à faire pour aller dans le style de jeu que je veux prôner. Ce sont les fondations. Le physique amène le mental, ça, j’y crois fortement. Si on amène le mental, on amène la confiance, parce que le style que j’aime est aussi basé sur du courage avec le ballon et au duel. » L’ambiance donne le sentiment d’être devenue plus studieuse, que l’exigence a été rehaussé d’un cran.

Pour autant, cette envie de rigueur est aussi portée par une approche plus positive : « Ce qui m’a le plus marqué, c’est sa positivité et l’énergie qu’il apporte au groupe », a noté Maghnes Akliouche. « Il est très actif dans sa manière d’entraîner, c’est un jeune technicien, qui plus est ancien joueur professionnel, donc il est très impliqué dans ses séances. Ça ramène une bonne dynamique », ajoutait Thilo Kehrer la semaine passée. Est-ce à dire, comme on pouvait l’entendre, que cette positivité n’était plus au rendez-vous avec Adi Hütter ? On est en droit de le penser et les mots ne sont jamais anodins quand il s’agit de vie de groupe. Reste qu’il va falloir aussi de bons résultats pour valider cela. Le nul obtenu à Angers comportait beaucoup de très bonnes choses, selon les termes de Pocognoli, mais Monaco n’a pas gagné depuis un mois et reste sur quatre matches sans victoire, dont trois nuls d’affilée.

Contre Tottenham, en Ligue des champions, une défaite mettrait les Monégasques dos au mur, alors qu’une victoire pourrait leur permettre de se replacer en vue d’une qualification, surtout qu’elle pourrait être confortée dans la foulée contre Bodö/Glimt et Paphos, deux adversaires à la portée des Rouge et Banc. « Je ne pense pas qu’il y ait encore urgence, temporisait Pocognoli, mardi. C’est sûr que commencer par une défaite à Bruges (1-4, le 18 septembre) abat déjà certaines cartes, mais sur le papier, le nul contre City (2-2, le 1er octobre) est un bon résultat. La campagne est encore longue. » Pas sur toutefois que l’ambiance ne change pas rapidement si les choses venaient à mal tourner ce mercredi.

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