Après avoir remporté un premier succès contre Toulouse, Monaco, toujours invaincu depuis la prise de pouvoir de Sébastien Pocognoli, doit désormais confirmer et enchaîner contre Nantes, ce mercredi.
Par deux fois, l’AS Monaco version Pocognoli a échoué à gagner, alors qu’elle le méritait, contre Angers et Tottenham. C’est finalement à sa troisième tentative, sans doute la moins aboutie et peut-être la moins méritée, que le club de la Principauté a recommencé à gagner, mettant fin par la même occasion à une série de cinq matches sans victoire qui s’éternisait un peu trop. Dans une mauvaise spirale en termes de résultats, les Monégasques peuvent se satisfaire d’être seulement à trois points du leader parisien et à seulement une longueur du podium, leur objectif. Mais il y a du monde devant et une sacrée concurrence, avec Lyon, Lille, Lens et Marseille déjà au rendez-vous, sans oublier Strasbourg au contact et Nice qui amorce une remontée. Il est donc essentiel de ne pas bazarder des points en cours de route, comme Monaco a pu le faire à Angers (1-1) il y a dix jours, repris dans les dernières minutes du match.
On ne parlera pas de la défaite à Lorient (1-3, le 27 septembre), qui appartient au passé, même si elle fait aussi partie de l’histoire de cette saison et qu’elle aura sans doute un certain poids quand il faudra faire les comptes à la fin. Mais c’était avec un autre entraîneur, un autre staff et d’autres idées. Ce que n’a pas manqué de répondre l’entraîneur belge au moment où le bilan comptable de l’équipe en déplacement a été évoqué : « C’est très difficile pour moi de juger parce que ce sont des résultats qui ont été obtenus avant mon arrivée. » Mais le nouvel arrivant est aussi persuadé qu’il faut un supplément d’âme pour ramener trois points de l’extérieur : « Par expérience, je parle de manière plus générale, c’est un état d’esprit très spécial d’avoir des matchs à l’extérieur et d’y aller en se disant que ce sont peut-être les matchs les plus difficiles sur une saison. »
Si Monaco n’a pas vraiment brillé sous Hütter loin de ses bases, alors qu’il a fait dans le même temps du Louis-II une véritable forteresse en 2025, où seul Benfica est venu s’imposer (0-1, le 12 février) toutes compétitions confondues, c’est peut-être aussi lié à son statut. L’ASM se sait attendue sur les pelouses de l’Hexagone, ce que n’a pas manqué de relever Pocognoli : « Ce sera certainement pareil pour tous les matchs à l’extérieur où nous sommes attendus parce que nous sommes un grand club. Il faut en avoir conscience et c’est ce que j’essaye d’inculquer aux joueurs. » Revenir en Principauté sans l’emporter, ce n’est certainement pas ce à quoi aspire le technicien de l’ASM, qui n’avait pas réussi à gagner avec l’Union Saint-Gilloise lors de ses neuf premiers matches à l’extérieur au moment de sa nomination.
Nantes ne sera pas forcément le meilleur client ce mercredi, même si le club de Loire-Atlantique est en difficulté avec une 13e place et seulement deux points au-dessus de la ligne de flottaison. Le dernier succès de Monaco à la Beaujoire remonte à janvier 2021 et les Rouge et Blanc ont depuis ramené quatre nuls, sans compter une élimination aux tirs au but en Coupe de France au premier trimestre 2022. Une série qu’il est désormais plus que nécessaire d’endiguer. Quatre nuls de suite, c’était justement là où en était l’ASM avant de se remettre à gagner contre Toulouse, samedi dernier.

