Il y avait forcément de la déception chez Sébastien Pocognoli après le nul concédé à Paphos (2-2), mercredi. Mais aussi un peu d’incompréhension. L’entraîneur monégasque ne sait pas pourquoi son équipe s’est arrêtée de jouer après avoir ouvert le score : « Nous avons bien commencé le match en le prenant par le bon bout et avons marqué un but de la manière souhaitée, à savoir en construisant une action entre les lignes avec les joueurs créatifs présents. Je ne sais pas si c’est le fait de marquer qui nous fait reculer ou si c’est la peur d’encaisser un but qui nous paralyse pour l’instant. Il faudra être plus forts mentalement dans certains aspects du jeu. »
Pour le Belge, Monaco manque encore de caractère : « C’était un match d’hommes face à des joueurs d’expérience. Il nous manque ce côté roublard, un peu vicieux et agressif qu’on avait pu voir à Bodö/Glimt et à Nantes où on avait été durs dans les duels. Encore une fois, la stabilité dans l’équipe va permettre de créer cet ADN. Nous avons trop de variations dans le caractère et c’est à moi d’apporter cela. Cela fait un mois que j’y travaille. J’essaye de la cerner, la pousser et la stimuler, c’est quelque chose qui prend du temps, d’autant qu’il faut jongler avec cette instabilité. »
« Je n’ai pas de crainte ni de résignation dans ce que j’essaye de mettre en place. »
Sébastien Pocognoli, à propos de sa mission à l’AS Monaco
Pour la première fois depuis son arrivée sur le Rocher, Pocognoli a changé son schéma de jeu, en passant à une défense à quatre. « Il faut être flexible par rapport à son équipe, les derniers résultats et les adversaires, a-t-il justifié. Je ne suis pas quelqu’un figé dans un système. Nous avons montré de bonnes choses et d’autres moins positives dans l’ancien schéma dû en partie à l’instabilité et des profils. Aujourd’hui (mercredi), il y a eu de bonnes choses mais il y a toujours cette irrégularité, peu importe la structure en place. »
L’ancien entraîneur de l’Union Saint-Gilloise réalise aussi que sa mission en Principauté ne sera pas bordée de roses : « Je m’y attendais parce que c’est toujours un challenge quand on arrive en cours de saison. Je n’en ai pas peur car je sais le travail qui est fait dans l’ombre, nous travaillons au maximum. On essaye de créer un état d’esprit, de concerner tout le monde et de créer une rigueur au quotidien pour avoir une grande ambition dans ce noyau. Le bilan comptable n’est pas bon, c’est une certitude, mais c’est quelque chose que j’ai connu la saison passée à l’Union. (…) Je n’ai pas de crainte ni de résignation dans ce que j’essaye de mettre en place. »
