L’orage ou l’éclaircie

Avec une seule victoire en cinq matches, Monaco est de nouveau secoué dans une saison qui confine au médiocre. La rencontre face à Galatasaray en Ligue des champions, ce mardi, pourrait sans doute alléger un peu la tension des derniers jours.

Sale temps sur la Côte d’Azur. La tempête a déjà atteint le voisin niçois, mais elle se rapproche aussi dangereusement du Rocher. Les jours qui ont suivi la défaite à Brest ont été agités, avec notamment la réaction des Ultras de l’ASM à ce nouveau revers de son équipe favorite. Fort heureusement, le mécontentement ne s’est pas manifesté avec la violence dont ont fait preuve les supporters niçois, mais le communiqué publié par le groupe des UM94 est une première pierre dans le jardin monégasque, qui n’a plus rien d’idyllique.

Il y avait probablement besoin d’un nouveau souffle pour redynamiser l’équipe et le choix de se séparer d’Adi Hütter était cohérent. Mais après deux mois passés sous la direction de son remplaçant Sébastien Pocognoli, force est de constater que rien ou pas grand-chose n’a changé. Il y a sans doute plus d’intensité à l’entraînement, mais pas beaucoup plus en match, ce qui montre que les difficultés entrevues ne sont pas nécessairement de la responsabilité de l’entraîneur. Le manque de sérieux et d’engagement de certains joueurs a notamment été points du doigt par les Ultras et cette attitude est un mauvais signal quant à la poursuite de cette saison.

Car on a trop bien vu cette motivation à géométrie variable de la part de ce groupe lors des dernières semaines. Capable de se transcender et dominer Tottenham (0-0) ou le PSG (1-0) dans le jeu et de fournir une prestation digne d’une équipe relégable juste derrière. Les exemples sont nombreux et on peut se demander dans quelles dispositions seront les Rouge et Blanc face à Galatasaray, une rencontre capitale pour leur avenir européen. Pour l’instant, à trois rencontres du terme de la phase de ligue, l’ASM est dans la zone des qualifiés, mais en jouant le Real Madrid puis la Juventus en janvier, pour les deux dernières journées, les chances de le rester sont forcément plus minces.

Monaco ne compte que six points après cinq journées et en ajouter trois de plus contre le club turc, bien mieux classé, sera indispensable pour croire à un printemps européen. « Ce sera un match de très haut niveau face à cette équipe, avec une grande intensité. Galatasaray a beaucoup d’individualités et un bon collectif », a admis Pocognoli, comme pour annoncer une rencontre à venir difficile. S’imposer ne permettra pas de tout régler mais perdre risque de faire empirer la situation. « Je ne me demande pas ce qu’il va se passer si on perd », a fait savoir le technicien belge avant la rencontre. On ne préfère franchement pas le savoir

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