Quels Monégasques à la Coupe du monde ?

La Coupe du monde 2026 aura lieu du 11 juin au 19 juillet 2026, et pour la première fois, elle réunira 48 équipes. Pour l’heure, 42 nations ont déjà validé leur ticket pour la compétition. Il reste encore six sélections à devoir passer par les barrages, et notamment le Danemark de Mika Biereth, cueilli à froid mardi soir par l’Écosse, dans un match qui aurait pu lui permettre de se qualifier directement.

Si le Danemark parvient à obtenir son billet pour l’Amérique, Biereth pourrait être un prétendant pour participer à la Coupe du monde. Mais on a pu voir, à l’occasion de cette trêve internationale, que sa place en sélection n’était pas totalement assurée, lui qui n’a pas été convoqué dans la première liste et a finalement été appelé en renfort pour pallier une blessure.

Six joueurs de l’AS Monaco ont de grandes chances d’être à ce rendez-vous américain, tandis que quatre Rouge et Blanc sont en balance. D’autres partent de plus (trop ?) loin et ont de maigres chances de pouvoir y aller. Premier état des lieux à quelques mois du Mondial.

Ils sont installés en sélection

Des joueurs comme Takumi Minamino, Denis Zakaria, Folarin Balogun ou encore Mohammed Salisu sont bien implantés en sélection et leur présence à la Coupe du monde ne devrait être pas être sujet à débat. Minamino (73 sélections) est l’un des leaders au sein de la sélection japonaise, tandis que Balogun (23 sélections) est l’un des fers de lance de l’attaque américaine, qui évoluera dans son jardin.

Denis Zakaria (61 sélections) avait dû quitter le rassemblement de juin pour cause de blessure, et avait abordé celui de septembre dans la peau d’un remplaçant avec la Suisse avant de devoir renoncer à ceux d’octobre et de novembre, touché cette fois aux adducteurs. La présence du capitaine monégasque dans la liste de Murat Yakin ne sera pas contestée mais elle sera surtout liée à sa capacité à être opérationnel physiquement.

Comme Zakaria, Salisu (22 sélections) a lui aussi été souvent fragilisé par des blessures. Le défenseur central ghanéen doit espérer vivre une année 2026 tranquille de ce point de vue pour pouvoir connaître sa deuxième Coupe du monde après celle de 2022 au Qatar. Surtout que les dernières semaines, avec l’arrivée de Sébastien Pocognoli sur le banc de l’ASM et les blessures en défense, ont rebattu les cartes, et il semble en ressortir plus fort.

Le Sénégal devrait compter deux Monégasques en Amérique en juin prochain. Krépin Diatta (51 sélections) est régulièrement titularisé comme latéral droit en sélection et il s’est imposé comme une solution fiable au poste de piston en club. De quoi lui permettre d’envisager plus sereinement l’avenir, ce qui n’était pas acquis à la fin de l’été, lorsqu’il était écarté du groupe. Lamine Camara (16 sélections) est l’une des grandes promesses sénégalaises et sa présence n’est pas en question pour Pape Thiaw, et ce malgré son entorse à la cheville gauche.

Ils doivent encore gagner leur place

Maghnes Akliouche a-t-il fait son trou avec l’équipe de France ? Il est sans doute trop tôt pour répondre à cette question mais cela n’a pas empêché de nombreux médias de s’emparer du sujet. Le joueur aux cinq sélections a été convaincant lors de cette dernière trêve, avec notamment son premier but en bleu contre l’Azerbaïdjan, et il a séduit Didier Deschamps, qui s’est félicité de sa progression.

Mais la concurrence sera féroce et le Français a pu bénéficier des blessures d’Ousmane Dembélé et de Désiré Doué pour se montrer. Le prochain rassemblement est loin, en mars, et il sera impératif pour Akliouche de réaliser de grosses performances avec son club sur les mois suivants pour espérer rester dans les bonnes grâces de l’ancien entraîneur de l’ASM.

À l’instar du Sénégal, le Brésil a des chances de compter lui aussi deux Rouge et Blanc dans ses rangs. L’ASM pourrait bien envoyer Vanderson (7 sélections) et Caio Henrique (5 sélections) aux États-Unis, au Canada et au Mexique, mais pour l’un comme pour l’autre, il faudra encore faire le nécessaire pour mériter d’être appelé par Carlo Ancelotti. Le technicien transalpin semble compter sur eux, en attestent leurs convocations récentes, même si Vanderson n’a pas pu les honorer pour cause de blessures. En revanche, les deux joueurs auriverde ne se posent pas en titulaires.

Ils partent de plus loin

Si Philipp Köhn a déjà connu plusieurs rassemblements avec la Nati et participé à la Coupe du monde 2022 au Qatar, il n’a encore jamais obtenu sa première cape. Cet automne, il a refusé l’appel de Yakin pour se concentrer sur ses performances en club. Un choix fort et courageux que le gardien suisse pourrait regretter en vue du mois de juin. Mais ses prestations récentes sur le Rocher ont en tout cas retenu l’attention du sélectionneur helvète, ce qui est plutôt bon signe. Une éventuelle présence du portier asémiste dépendra aussi de sa capacité à conserver sa place dans le but devant Hradecky et donc du choix de Pocognoli à ce sujet.

Pour Ansu Fati, il sera difficile de trouver une place dans le groupe de l’Espagne, même si le sélectionneur Luis de la Fuente avait entrouvert la porte à un retour de celui qui compte 10 sélections. Mais pour cela, il faudra être performant en Principauté, ce qui n’a pas été le cas depuis l’arrivée de Sébastien Pocognoli sur le banc de l’ASM, et surtout être fixé sur son avenir, alors que le Barça surveillerait sa situation et pourrait être tenté de casser son prêt en Principauté.

Bloqué à 49 sélections, Eric Dier rêve de passer le cap des 50 et voir son portrait accroché aux murs de St. George’s Park, le Clairefontaine anglais, en compagnie de ceux qui y sont parvenus. La dernière convocation du défenseur de 31 ans était en mars 2023 et sa dernière apparition sous le maillot des Three Lions était à la Coupe du monde 2022, en huitièmes de finale contre le Sénégal. Le natif de Cheltenham assure que, « chaque fois, ça fait mal » de voir une liste sans son nom, mais il ne semble pas être considéré pas Thomas Tuchel actuellement. En plus d’être blessé, ses performances n’ont pas rassuré en vue d’un retour dans les petits papiers de celui qui l’avait fait venir au Bayern en janvier 2024.

Présent au Qatar en 2022, Thilo Kehrer (28 sélections) avait connu son dernier rassemblement avec l’Allemagne trois mois plus tard, avant d’être rappelé en juin dernier. Mais ce retour en sélection était plutôt heureux, car consécutif à plusieurs forfaits. Cela démontre qu’il n’est sans doute pas très loin de la sélection dans l’esprit de Julian Nagelsmann, mais qu’un concours de circonstances sera absolument nécessaire pour espérer bousculer la hiérarchie.

Du côté de l’équipe de France, la hiérarchie ne semble pas encore gravée dans le marbre au milieu, comme l’a démontré l’impact du revenant N’Golo Kanté, qui dit tout des manques encore perceptibles dans ce secteur. Un Paul Pogba (91 sélections) de haut niveau n’aurait sans doute aucun mal à revenir mais encore faut-il qu’il en soit capable, et sans avoir joué depuis septembre 2023, il semble illusoire de croire à un retour en sélection pour la Coupe du monde, même si lui en rêve.

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