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Cette fois, Monaco n’est pas revenu

Pour la deuxième fois de la saison, l’AS Monaco s’est inclinée tout en restant muette. Après Nice, les Rouge et Blanc ont chuté contre Lille (2-0), dans un scénario très différent de la défaite lors du derby. Cette fois, il n’y a eu ni but dans les premières, ni dans les dernières minutes du match, mais un mauvais dernier quart d’heure en première période qui a vu Cavaleiro et Diakité marquer sur deux services d’Edon Zhegrova. Monaco n’est plus leader de Ligue 1.

Pour cette rencontre, Adi Hütter a choisi de jouer avec le même système que contre Metz mais pas avec les mêmes hommes puisque Denis Zakaria était préféré à Mohamed Camara pour jouer au milieu de terrain et redescendre faire le troisième homme en défense. Avec Wissam Ben Yedder et Folarin Balogun associés en attaque, l’entraîneur autrichien a misé sur une prise de risques importante face à une équipe qui est plus à l’aise lorsqu’on lui laisse des espaces. Des espaces, les Monégasques en ont très peu laissé en début de match, avec un pressing constant, étouffant et efficace qui a souvent empêché les Dogues de ressortir le ballon proprement.

Monaco crucifié par un ancien

Celui-ci n’a finalement pas tenu après la demi-heure de jeu et les espaces se sont ouverts. Il n’en fallait pas plus pour que Monaco soit acculé devant son but dans un dernier quart d’heure qui s’est résumé à un calvaire. Face à la vivacité d’un Edon Zhegrova, la défense asémiste a pris cher et les coups de reins du Kosovar ont fait mal. Sur l’un d’eux, c’est un ancien de la maison qui a ouvert le score.

Ivan Cavaleiro, passé par la Principauté en 2015-2016, où il n’a d’ailleurs pas laissé un souvenir impérissable, était parfaitement placé au second poteau pour devancer Fofana et tromper Köhn à bout portant (0-1, 32e). Dix minutes plus tard, l’appel de Diakhité dans le dos de Matsima et Jakobs, trop occupés à essayer de fermer la porte à Zhegrova, a permis aux Dogues de faire le break d’une frappe bien croisée (0-2, 42e).

Un but refusé pour hors-jeu

Comme contre Metz, Adi Hütter a bougé à la mi-temps pour tenter de forcer la décision au retour des vestiaires. Il a remplacé poste pour poste Folarin Balogun et Takumi Minamino par Myron Boadu et Maghnes Akliouche. Rapidement, Monaco s’est mis en évidence, avec notamment des tentatives de Golovin (48e) ou de Ben Yedder (59e) mais sans réel danger pour un Lucas Chevalier qui est resté sérieux.

Jusqu’à la 68e minute, où l’intensité asémiste aurait sans doute mérité d’être récompensée. Sur un corner parfaitement frappé par Jakobs, Chrislain Matsima s’est élevé plus haut que tout le monde dans la surface de réparation pour reprendre le ballon de la tête et battre enfin Chevalier. Mais Myron Boadu, hors jeu, n’a pas pu s’empêcher de pousser le ballon au fond des filets alors que celui-ci semblait tout de même s’y diriger. Le but a été donc logiquement refusé par M. Turpin (69e).

Monaco n’est plus leader

Monaco a continué de pousser pour essayer de revenir mais les Lillois, malgré une certaine fébrilité, n’ont rien concédé, quitte à commettre de nombreuses fautes pour hacher le jeu et couper l’élan des hommes d’Adi Hütter. Sur une dernière tentative, Maghnes Akliouche a manqué le cadre (88e) et les espoirs monégasques se sont pris les pieds dans le tapis élimé et boueux du stade Pierre-Mauroy. Si l’équipe de la Principauté était l’équipe qui avait gagné le plus de points après avoir été menée (11), elle n’a cette fois rien pu faire et n’a jamais pu revenir.

Pour la première fois depuis la deuxième journée, Monaco cède le commandement de la Ligue 1, dépassé par Nice et le PSG qui ont gagné. Les Rouge et Blanc restent au moins sur le podium, mais les premiers questionnements sur la capacité de l’ASM à battre ses adversaires directs pour l’Europe commencent déjà à affleurer.

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