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Sur le devant de la scène

Après s’être relancé lors d’un match âprement disputé contre Brest, dimanche dernier, Monaco voudra poursuivre sur sa lancée contre un promu, Le Havre, ce samedi à l’occasion de la 12e journée de Ligue 1. Un succès permettrait aux Monégasques de reprendre provisoirement la tête du championnat.

Au sortir du match contre Brest, les émotions étaient fortes de part et d’autre, mais surtout du côté brestois. Tandis que les Bretons fustigeaient avec colère un arbitrage à deux vitesses, Monaco s’estimait plutôt heureux d’avoir réussi à gagner des points précieux sans se montrer particulièrement convaincant, mais en ayant réussi à faire le dos rond. Peu habitués des clean sheet, les Monégasques ont enregistré leur troisième en 11 rencontres, mais il s’en est fallu de peu pour que les hommes d’Adi Hütter se prennent quelques buts dans la musette face à des Brestois qui ont su faire venir la menace des côtés. L’entraîneur autrichien maintient le niveau d’exigence et attend plus de maîtrise malgré la victoire : « Ce n’était pas notre meilleure performance, mais le résultat est le plus important », ajoutant qu’il aurait voulu voir une production plus emballante en phase de possession. Je préfère que l’on soit plus dominant avec le ballon et j’attends un peu plus de l’équipe. »

Les Rouge et Blanc savent donc qu’ils ne pourront pas se relâcher avec Hütter et devront donc repartir à l’attaque pour contenter leur entraîneur, pas frileux pour un sou. Mais il n’est pas dit que l’AS Monaco trouve autant de brèches qu’en début de saison. Depuis quelques semaines, les défenses ont leurs repères et se sont resserrées et l’ASM a moins d’espace pour attaquer. Ses circuits préférentiels apparaissent de plus en plus évidents aux analystes de Ligue 1, ce qui complique sa tâche : « C’est vrai que les adversaires nous analysent de mieux en mieux, mais ce qui compte c’est que nous ayons plusieurs options pour marquer. (…) Les adversaires peuvent nous analyser mais au final ils ne savent si nous allons jouer avec un ou deux attaquants ou avec un ou plusieurs meneurs », expliquait Hütter.

Si la formation asémiste est peut-être un peu moins rayonnante en attaque, à l’image de la période de creux que traversent Wissam Ben Yedder et Folarin Balogun, muets depuis trois rencontres, on ne peut pas en dire autant d’Aleksandr Golovin. Qualifié de « joueur clé » par son entraîneur, le meneur russe éclaire plein feux le jeu monégasque en ce moment, jusqu’à être devenu le joueur le plus décisif de ce début de saison en Principauté (5 buts, 2 passes décisives). Face au Havre, Monaco aura bien besoin de ses éclairs de génie. L’enjeu est important, car après avoir cédé la tête au soir de la 10e journée et sa défaite face à Lille (0-2, le 29 octobre), les joueurs de la Principauté peuvent envisager de retrouver les rênes du championnat après le nul de Nice à Montpellier (0-0) vendredi soir. Et se remettre accessoirement sous les feux des projecteurs.

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