Les problèmes d’avion rencontrés par l’AS Monaco, mercredi, au moment de décoller pour Bruges, étaient finalement les moins ennuyeux de ce milieu de semaine. De ce déplacement en Flandres, où les images sorties sur les réseaux sociaux ont contribué à booster la côte de sympathie de la bande à Adi Hütter, il ne restera désormais que le crash auquel on a pu assister, jeudi, au Jan Breydelstadion (1-4). Les Monégasques ont été dépassés par une équipe de Bruges séduisante de bout en bout, quand eux ont été particulièrement inquiétants pendant 80 minutes.
Si le début de match n’a pas été évident devant la vivacité des attaques placées brugeoises et de ses offensifs, les Rouge et Blanc ont d’abord montré du répondant et essayant de se projeter rapidement dans le camp adverse. Sur une ouverture en profondeur de Minamino, Biereth obtenait même la première occasion de mettre l’ASM devant. On ne se doutait pas encore que ce serait la seule pour l’équipe de la Principauté. L’attaquant danois, fauché dans la surface par Mignolet, a gagné un pénalty et celui-ci, tiré trop mollement par Akliouche, a été repoussé par le portier brugeois (10e).
Un premier tournant après lequel l’ASM ne proposera plus rien de bon dans cette rencontre. Face aux assauts répétés de l’équipe adverse, les Monégasques vont être sauvés à plusieurs reprises par Philipp Köhn, qui va s’interposer devant Tresoldi à plusieurs reprises, avant lui aussi de céder. L’attaquant allemand trouvait la brèche à la 32e minute, avant d’être imité par Onyedika (2-0, 39e). Peu avant la pause, Bruges enfonçait le clou par l’inusable Vanaken (42e).
Ansu Fati sauve l’honneur
Découragés, les Monégasques avaient déjà match perdu alors qu’il restait un second acte à jouer. L’écart est même monté à 4 buts d’écart lorsque l’ancien Rémois Diakhon a marqué dans le dernier quart d’heure. Seul Ansu Fati, qui a disputé ses premières minutes avec l’AS Monaco en compétition, a sauvé l’honneur en marquant d’une frappe parfaitement placée de l’entrée de la surface dans le temps additionnel (90e+1), servi par Minamino.
Cette déroute en Belgique n’en reste pas moins inquiétante pour l’ASM. Bien sûr, les signaux et les motifs d’alerte étaient là depuis le début de la saison, et les victoires face à des équipes d’un acabit bien inférieur à cette formation belge, n’avaient pas grand-chose pour rassurer. Les autres nouvelles et les blessures en cascade, celle de Denis Zakaria en tête, qui ont touché le groupe d’Adi Hütter n’ont évidemment pas aidé. Mais la rencontre démontre, s’il était nécessaire, les limites actuelles des Asémistes à l’échelon européen. L’entraîneur autrichien avait évoqué un match clé pour se qualifier. Les occasions pour se rattraper seront maintenant difficiles à saisir.