Monaco chute lourdement face à Lens (1-4)

Soirée cauchemardesque pour l’AS Monaco face à Lens. Le club de la Principauté a été lourdement battu par Lens (1-4), samedi soir, à l’occasion de la 12e journée de Ligue 1.

C’est à croire qu’un grain de sable s’est glissé dans la mécanique. Certes, celle de l’AS Monaco n’est pas la mieux huilée, mais force est de constater qu’il n’en faut visiblement pas beaucoup pour la gripper. Jusqu’à la semaine dernière et la réception du Paris FC (0-1), l’ASM n’avait concédé qu’une seule défaite à domicile en Ligue 1 en 2025, et voilà qu’elle chute pour la seconde fois de rang en l’espace de quelques jours. Les Monégasques n’ont jamais fait illusion dans cette partie et ont été dominés dans tous les compartiments de jeu. Folarin Balogun a marqué l’unique but monégasque sur un pénalty qu’il a lui-même obtenu, permettant aux deux équipes d’être à égalité au tableau d’affichage (1-1, 37e), avant d’être sévèrement exclu quelques minutes plus tard (45e). Entre les deux évènements, Lens avait déjà réagi et marqué son deuxième but (1-2, 40e) par l’intermédiaire de Saïd.

On était loin du bleu de chauffe demandé par Sébastien Pocognoli, pour qui il fallait se servir de la rencontre face à Bodö/Glimt. C’étaient les mots du technicien belge à l’issue de la victoire monégasque en terrain hostile, dans le cercle polaire. Les Monégasques n’avaient pas réalisé un bon match et les trois points ramenés de Norvège avaient tout du hold-up, mais ils avaient fait preuve d’une grande solidarité pour conserver leur cage inviolée et se relancer. L’entraîneur monégasque, qu’on a vu prostré sur son banc lorsque le score était acquis à la faveur des Lensois, a bien compris que son groupe ne l’avait pas écouté, et regretté le manque de courage de son équipe après l’ouverture du score. Car cette solidarité ne s’est pas vue contre Lens, ce samedi, et le naufrage n’a pu être évité.

Pocognoli a regretté un manque de courage de ses joueurs

« On a fait un match qui est bien, bien, bien en dessous de ce qu’on exige de nous-mêmes », reconnaissait même Thilo Kehrer au micro de Ligue 1+ la fin de la rencontre. Un constat à l’image du défenseur monégasque, premier fautif dans cette rencontre, puisque c’est sa mauvaise relance qui donnait le ton de la soirée et permettait au Racing d’ouvrir le score par Édouard (0-1, 21e), qui avait trouvé le poteau en début de match (9e). Dans la foulée de l’exclusion de Balogun, Sangaré assénait un coup fatal à l’ASM juste avant le retour aux vestiaires (1-3, 45e+3). Les Rouge et Blanc ne s’en sont jamais remis. Au retour des vestiaires, Pocognoli lançait Lucas Michal pour sa première de la saison à la place d’un Aleksandr Golovin qui avait raté l’immanquable en début de rencontre (3e). Un pansement sur une jambe de bois, car le second acte a définitivement basculé en faveur des Lensois. Sur un corner, Saïd s’offrait un doublé (1-4, 60e), portant l’estocade finale.

En fin de rencontre, l’ASM a eu l’opportunité de rendre l’addition moins salée (quoique), mais Ansu Fati a buté sur Risser (90e+3) et n’a pas transformé le pénalty obtenu par George Ilenikhena et généreusement sifflé par l’arbitre Bastien Dechepy, comme le premier, d’ailleurs. Si l’arbitrage était hautement contestable dans cette rencontre, sans pour autant être entièrement défavorable à l’ASM, il n’a pas fait partie des griefs de Pocognoli dans son analyse à chaud de la rencontre. « Je pense que si les circonstances sont défavorables tout au long du match, il y a des choses à regarder de notre côté. Ç’a été insuffisant sur plusieurs paramètres », regrettait le Belge sur Ligue 1+. Pour le coach monégasque, la trêve arrive à point nommé, car l’enchaînement a été intense depuis sa nomination sur le banc monégasque et avec peu de rotation possible en raison d’une infirmerie pleine. Si Denis Zakaria a fait son retour après près de deux mois d’absence, Pocognoli en espère aussi d’autres : « J’espère qu’on va pouvoir donner un élan en termes de concurrence et de dynamisme dans l’équipe. »

Un élan, Monaco en a absolument besoin, car sa situation au classement ne risque pas de s’améliorer à l’issue de cette 12e journée de Championnat. Les Monégasques sont sixièmes, à cinq points de Marseille et de leur adversaire du soir, et pourraient compter deux longueurs de retard supplémentaires si Paris venait à s’imposer aussi. Ils pourraient aussi reculer au classement en cas de succès de Strasbourg et voir Nice revenir à hauteur. Ce n’est pas vraiment là où l’ASM a envie de se situer, mais à la vue de son niveau de jeu, c’est certainement là où elle mérite d’être après un premier tiers de championnat.

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