Les Monégasques entament la seconde moitié de la phase de ligue de la Ligue des champions, ce mercredi, contre Paphos. Avec seulement cinq points après quatre journées, ce déplacement chypriote apparaît comme crucial pour espérer se qualifier pour les barrages.
Depuis deux rendez-vous européens, l’AS Monaco avale les kilomètres. Ce n’est sans doute pas par goût, mais ils ont sans doute un peu de bon en eux. On dit que les voyages forment la jeunesse, et ce n’est sans doute pas un mal que celle monégasque puisse mettre un peu de distance avec l’Hexagone, où elle reste sur trois cuisantes défaites, contre le Paris FC (0-1), Lens (1-4) et Rennes (1-4). En Europe au contraire, les Monégasques semblent avoir retrouvé un cap avec leur nouvel entraîneur Sébastien Pocognoli. À Bodö (1-0, le 4 novembre), le club de la Principauté avait souffert dans les rudes conditions climatiques du Cercle polaire pour ramener trois points, alors que ce déplacement avait tout du piège.
Cette victoire avait tout d’une obligation, après la gifle de Bruges (1-4, le 18 septembre) et les deux nuls contre Manchester City (2-2) et Tottenham (0-0), et elle a même permis de replacer les Monégasques dans la zone des qualifiés. Battre Paphos l’est tout autant. D’abord, parce que les Chypriotes sont à hauteur des Asémistes (5 points), mais surtout parce qu’il s’agit du dernier adversaire a priori abordable pour les joueurs de Pocognoli, avant de recevoir Galatasaray, qui doit aussi permettre aux Rouge et Blanc de prendre quelques points. « Ce match est une bonne occasion d’avancer vers l’un de nos objectifs, qui est de passer le premier tour et d’atteindre les barrages de la compétition, a indiqué l’entraîneur monégasque. S’il y a un bon résultat demain, cela nous permettra d’entrevoir la suite avec beaucoup d’espoirs. »
Le Real Madrid et la Juventus, pour achever la phase de ligue en janvier, ne seront sans doute pas des échéances sur lesquelles il faudra espérer grand-chose et ce sera mieux de les aborder avec un filet de sécurité. Mais cette équipe de Monaco réserve bien trop de surprises voire d’inconnues pour que ce déplacement à Chypre puisse être envisagé de façon sereine. Les récentes claques en Ligue 1 ont démontré les limites monégasques. Il y a certes eu des blessures et des cartons rouges, et même si elles peuvent constituer des circonstances atténuantes, elles n’effacent pas l’inconstance de ce groupe depuis plus de deux ans. Un constat partagé par Kassoum Ouattara : « Il y a des matchs où on doit se faire plaisir, écraser les équipes contre qui on joue alors qu’on fait parfois des résultats moyens ou décevants. Donc c’est normal que de l’extérieur, on ne sache pas vraiment ce que vaut Monaco. » C’est l’occasion d’éclaircir tout ça.

