Pour la DTA, Camara aurait dû être expulsé contre le PSG

Samedi, Monaco a terminé à dix la rencontre face au Paris Saint-Germain. Thilo Kehrer a été exclu pour avoir annihilé une occasion de but en retenant Mbaye. Le défenseur central a ainsi reçu son second carton rouge de la saison, après celui récolté à Lorient (1-3, le 28 septembre) et il manquera le déplacement à Brest de vendredi. Mais l’un des moments clés de cette rencontre a surtout été la faute commise par Lamine Camara dès la 12e minute de jeu sur Lucas Chevalier. Poussant son pressing au maximum, le milieu de terrain sénégalais est arrivé de loin et a raté son tacle, qui s’est terminé par une semelle sur la cheville du gardien parisien.

Pour cette action, le Monégasque n’a écopé que d’un carton jaune de la part de Clément Turpin, l’arbitre de la rencontre, alors qu’une exclusion aurait pu être prononcée. À l’issue du match, le directeur général de l’ASM, Thiago Scuro, n’a pas craint de naviguer vent de face : « Pour moi, ce n’est pas un carton rouge pour Lamine Camara et ce n’est pas un carton rouge non plus pour Kehrer, alors que, selon eux, il a empêché clairement une occasion de marquer, a-t-il affirmé. Le ballon est en l’air, c’est un duel banal. Les gens continuent de s’excuser après avoir fait des erreurs, comme c’était le cas après le carton rouge de Balogun (à Lens). Mais les semaines passent et les erreurs continuent. »

Si la Direction technique de l’arbitrage (DTA) avait fait amende honorable après son erreur d’appréciation sur le carton rouge donné à Folarin Balogun, il n’en a pas été de même pour cette situation entre Camara et Chevalier. Dans son débrief de la 14e journée, la DTA a déjugé Turpin : « Le tacle lancé est effectué sans maîtrise, avec vitesse et intensité, et intervient en retard par rapport au moment où le gardien joue le ballon. » Le geste de Camara était de nature à mettre « clairement en danger l’intégrité physique » du gardien parisien et devait être qualifié de « faute grossière, sanctionnée d’une exclusion ».

Cette erreur d’appréciation devrait coûter à l’arbitre central au moins un demi-point sur sa notation, comme le rapporte L’Équipe. Idem pour Jérémie Pignard, qui officiait à la VAR sur cette rencontre et qui a estimé que « l’avertissement délivré ne constitue pas une erreur manifeste ». Une décision qu’a regretté la DTA, qui conclut son analyse en indiquant qu’il aurait dû proposer à son confrère un « visionnage en bord de terrain (…) pour permettre la correction de la décision initiale. » « L’impact il est bas, il y a une petite torsion ok, mais pour moi contrôle terminé ». C’est ainsi que l’assistant vidéo, qui avait déjà essuyé le courroux de Thiago Scuro après un derby face à Nice (1-2, le 27 octobre 2024), a classé l’affaire, pour le grand soulagement des Monégasques.

« Je suis un peu fatigué de parler de l’arbitrage. Ça devient ennuyant, soupirait tout de même Scuro. Si la Fédération est heureuse, si Monsieur Gautier est heureux, on ne peut rien faire. J’ai essayé beaucoup de choses, dans des directions différentes… ». Après Lens, le Brésilien avait envoyé un courrier à la FFF en espérant une grande remise en question de l’instance, et il a également créé un groupe de travail avec Olivier Létang, le président de Lille, et Michaël Gerlinger, son homologue à Lyon. Mais lorsque la DTA avait convié les clubs de Ligue 1 à venir tester la VAR, le mardi 18 novembre, l’ASM manquait à l’appel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.