Face à Auxerre, en Coupe de France, Sébastien Pocognoli a tenté un système inédit en 4-4-2 losange, qui a notamment mis en valeur Mika Biereth, auteur d’un doublé. Le technicien de l’AS Monaco était évidemment heureux de voir le Danois renouer avec le but : « Je n’ai jamais douté de lui, très honnêtement. On a essayé beaucoup d’approches pour le relancer, que ce soit dans le style de jeu ou même dans le travail au quotidien. Il a connu une période de moins bien dans sa jeune carrière, mais ça peut arriver, surtout après six premiers mois exceptionnels. Il y a parfois des moments où il faut digérer ces moments d’euphorie. J’espère que le fait de jouer à deux attaquants peut l’aider à revenir, en tout cas on a eu des bonnes réponses aujourd’hui. Cela va nous apporter davantage de solutions pour le futur. »
Le Belge a donné les raisons de cette composition osée : « Pour moi, Mika (Biereth) est plus à l’aise dans un schéma à deux devant, c’est une certitude. L’idée de la composition était ambitieuse et audacieuse, et je pense que c’était le bon moment de le faire avec la suspension de Jordan (Teze) et l’absence de Lamine (Camara). Nous avions deux solutions, soit remplacer poste pour poste, soit ajouter une supériorité quelque part sur le terrain, donc j’ai décidé de la mettre plus haut. Cela a bien fonctionné dès le début du match, avec beaucoup d’occasions, même si nous étions plus exposés en transition. Mais nous avons suffisamment bien géré ces situations. »
Depuis son arrivée, Pocognoli avait privilégié les schémas tactiques à une seule pointe, « parce que je pense qu’il nous manquait beaucoup d’éléments pour tenter (à deux attaquants) », a-t-il justifié. « Ce système est aussi dépendant des présences dans le milieu de terrain, et contre Lens par exemple, il avait été une nouvelle fois remodelé. Donc c’est toute une dynamique qui pour moi fait qu’une animation doit être mise en place. Aujourd’hui (dimanche), cela a bien fonctionné ! On pourrait me demander pourquoi ne pas avoir opté pour celle-ci face à Paris ou contre Marseille, mais je le répète cela dépend des joueurs à disposition. Et puis c’est aussi au vu des absences du côté de l’AJ Auxerre qu’on a voulu tenter quelque chose de plus offensif. »
La question est désormais de savoir si cette approche pourra perdurer : « C’est malheureusement impossible de se projeter, notamment avec les blessures qui s’accumulent de semaine en semaine. Denis Zakaria sera pour sa part suspendu contre l’Olympique Lyonnais, donc ça aussi c’est une composante à prendre en compte. Il est donc difficile pour moi de me prononcer sur l’avenir, même si encore une fois on a eu des bonnes réponses dans ce système de jeu, comme le 4-3-3 et l’animation à trois devant avec deux numéros 10. Ça nous donne une opportunité d’élargir les possibilités, mais cela dépend malheureusement des éléments à disposition. »
