Les rencontres marquantes de l’année 2025

Début janvier, c’est sous le soleil de Doha, au Qatar, que les Monégasques se retrouvent. En ligne de mire, le Trophée de champions, longtemps reporté depuis l’été précédent. Si la date et le lieu suscitent un rejet des supporters, la rencontre offre l’opportunité de remporter enfin un titre. Les joueurs d’Adi Hütter réalisent une performance courageuse et solide, même si Paris domine largement les débats. La logique sportive sera respectée avec le but de Dembélé dans le temps additionnel, alors que l’ASM pensait pouvoir emmener le champion de France et futur champion d’Europe aux tirs au but.

En 32^es de finale de la Coupe de France, Monaco élimine les amateurs de l’Union Saint-Jean et hérite de Reims, un autre club de l’élite, en difficulté. Les Rouge et Blanc doivent aller jusqu’aux tirs au but, desquels ils ne sortiront pas indemnes. La maladresse monégasque est confondante avec trois ratés pour débuter la séance de la part de Caio Henrique, Mika Biereth et Lamine Camara. L’ASM sort une fois de plus de cette compétition par la petite porte et voit un début de crise poindre. La défaite qui suivra trois jours plus tard, contre un Montpellier agonisant, l’y plongera pour de bon.

En phase de ligue, l’AS Monaco avait très peu goûté l’arbitrage du Serbe Rade Obrenovic face à Benfica. Elle n’a pas davantage apprécié celui de l’Italien Maurizio Mariani lors du barrage aller contre la formation portugaise, surtout lorsque celui-ci va donner un second jaune et expulser très sévèrement Moatasem Al-Musrati, qui avait fait un petit signe de la main pour réclamer un carton, geste jamais sanctionné par ailleurs… Denis Zakaria, lui aussi averti pour protestation, sera quant à lui privé du match retour une semaine plus tard (3-3). Sur le terrain, en revanche, les Monégasques passent à côté de leur sujet et s’inclinent (0-1).

En ce mois de février, la révélation de la Ligue 1 se trouve du côté du Rocher et se nomme Mika Biereth. Arrivé en janvier, le Danois ne tarde pas à se tailler une belle réputation. Après seulement quelques matches, il s’offre un premier triplé contre Auxerre (4-2), puis récidive contre Nantes deux semaines plus tard (7-1). En fin de mois, il réalise l’impensable avec un troisième coup du chapeau, cette fois contre Reims (3-0). Monaco s’est alors trouvé un serial buteur et respire un peu mieux après un début d’année horrible.

Après avoir gagné sa place un an plus tôt sur une énième erreur de Philipp Köhn contre Toulouse, en février 2024, c’est cette fois le Polonais Radoslaw Majecki qui commet une nouvelle bourde, contre ce même adversaire. Dans le temps additionnel, Monaco laisse échapper la victoire à cause de son gardien, parti aux fraises. C’en est trop pour Adi Hütter, qui remettra Köhn dans le but pour terminer la saison.

Derrière un PSG encore invincible en championnat, Monaco et la concurrence s’arrachent les places d’honneur. Toujours très irrégulière, l’ASM reçoit Marseille dans ce contexte. Et pour une fois, les Monégasques vont signer un succès net sur le rival olympien, grâce à des buts de Minamino, Embolo et Zakaria. Les joueurs d’Adi Hütter reprendront, à l’issue de cette 29^e journée, la seconde place aux Marseillais. On imagine alors Monaco lancé sur ce sprint final, mais la journée suivante, ils seront tenus en échec par Strasbourg et rendront la place de dauphin.

La bataille pour l’Europe et la Ligue des champions en cette fin de saison 2024-2025 est aussi intense qu’incertaine et l’ASM n’a pas hérité du calendrier le plus évident. Les Monégasques reçoivent Lyon pour l’avant-dernière journée de championnat et s’imposent avec deux buts rapprochés après l’heure de jeu. Ce succès met le club de la Principauté dans de bonnes dispositions en vue d’une qualification pour la C1, mais plus les minutes s’égrènent, plus le miracle se dessine. Tous les résultats des concurrents (Strasbourg, Lille et Nice) sont favorables à Monaco, qui valide sa qualification directe pour la C1 de façon improbable. « C’est fou et étrange », dira Adi Hütter.

Le programme en Ligue des champions apparaît comme moins évident que celui de l’exercice précédent. Le déplacement à Bruges, en ouverture, apparaît comme une rencontre clé où l’ASM doit éviter de laisser traîner des points. Las, la formation monégasque, privée de Denis Zakaria et de Mohammed Salisu, va prendre un bouillon total face à une équipe qui, de façon plutôt inhabituelle, récite un très beau football et qui profite des moindres largesses asémistes. Le score est cinglant. Seul point positif, les premiers pas et le premier but, déjà, d’Ansu Fati en rouge et blanc.

La période est loin d’être bonne avec Monaco et Adi Hütter, qui vit sa dernière semaine en Principauté. Et les récentes prestations, inquiétantes, laissent croire à une rencontre pénible face au Manchester City de Pep Guardiola et de la terreur Erling Haaland. Dans les faits, ce sera le cas, avec une formation anglaise qui ouvrira rapidement le score et qui monopolisera le ballon pour contraindre les Rouge et Blanc à rester cloîtrés dans leur camp la majeure partie du temps. Mais un exploit de Jordan Teze, buteur de loin, puis un pénalty transformé par Dier dans le temps additionnel, permettront à l’ASM de prendre un point inespéré.

Alors que la crise couve sur le Rocher, après trois matches sans gagner dont deux lourdes défaites contre Lens et Rennes (1-4), l’ASM réussit un joli tour de force en battant le champion d’Europe en titre d’une courte tête. Mais plus que le résultat, c’est aussi la manière qui interpelle. Les Monégasques ont nettement dominé le PSG grâce à un pressing intense. Une victoire qui démontre les qualités certaines du groupe, trop souvent sur courant alternatif. Une nouvelle preuve en sera apportée la semaine suivante, avec une défaite à Brest.