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Les perfs : le calvaire de Maripan

Monaco a pris la foudre face à Lens et la défense a été particulièrement à la peine. Mais à l’exception d’Edan Diop, entré lors des vingts dernières minutes, il n’y a rien à sauver de cette rencontre.

Flop : Guillermo MARIPAN

Le défenseur chilien a vécu un enfer face à la vitesse de Loïs Openda, qui s’est amusé avec lui tout du long. Il couvre l’attaquant belge sur le premier but, même s’il fait un sauvetage sur sa ligne, puis ne parvient pas à lui enlever le ballon sur le centre de Machado, qui permet à Lens de faire le break. Enfin, il se fait déborder facilement par Openda, voulant sans doute éviter un deuxième carton jaune, et qui va se muer cette fois en passeur pour Thomasson (56e),

Flop : VANDERSON

Son dégagement contré est l’action qui fait basculer le match avec l’ouverture du score lensoise. Si le latéral droit a été mis en difficulté au préalable par Nübel, la suite du match n’a pas rattrapé sa prestation plus que compliquée. Pas aidé par Diatta non plus, il a souffert face à la vitesse de Machado et a été brouillon offensivement. Selon Opta, ses 55.6% de passes réussies constituent le plus faible total pour un joueur de champ titulaire de Monaco à minimum 30 passes tentées cette saison.

Flop : Krépin DIATTA

L’international sénégalais n’a été d’aucune aide à Vanderson lorsqu’il fallait boucler le couloir droit. Souvent trop loin pour donner une solution directe au latéral brésilien, il n’a jamais pesé non plus sur la défense lensoise. Transparent, il a été sorti au profit de DIOP (69e), qui a obtenu une bonne situation grâce à un bon appel dans le dos de la défense (75e). Une bonne remise de la tête pour Boadu (83e) également, puis une frappe après un contrôle en pivot dans le temps additionnel. C’était la seule éclaircie côté monégasque.

les autres Joueurs

NÜBEL : son jeu au pied vers les côtés avait déjà été défaillant contre Strasbourg et cela s’est répété lorsqu’il a mis Vanderson dans l’embarras, face au pressing lensois. Il a donc une part de responsabilité sur le premier but, mais il fait très mal puisqu’il plonge l’ASM en plein doute très tôt dans une rencontre importante. Moins en faute sur les deux autres buts, il est aussi sauvé par sa barre transversale sur la mine de Seko Fofana (44e).

DISASI : moins en difficulté que Maripan, même s’il n’est pas inoubliable sur le deuxième but lensois lorsqu’il se fait prendre de vitesse par Machado, il a essayé d’écoper et a récupéré 11 ballons, record de son équipe, mais on l’a senti très fébrile. Il est auteur d’un des rares moments frissons, lorsqu’il s’est laissé aller à monter et provoquer balle au pied dans le camp lensois, avant de servir Volland (74e).

Lire le compte-rendu de la rencontre

C. HENRIQUE : On ne l’a pas beaucoup vu, ni offensivement, ni défensivement. Les attaques lensoises ont surtout fait mal de l’autre côté, mais il ne faut pas oublier qu’il manque son interception sur la passe en profondeur de Sotoca pour Openda qui conduit au troisième but. Il a raté son centre en cloche pour Diatta en première période (37e) mais a bien servi en une touche Ben Yedder en seconde sur une perte de balle adverse, pour la plus grosse occasion monégasque de la partie (72e).

CAMARA : Philippe Clement comptait sur un grand Camara, capable de se transcender dans les gros matchs, mais le Malien n’a pas répondu présent. Totalement dépassé au milieu de terrain, où Onana et Seko Fofana ont fait la loi pendant 90 minutes, Monaco s’est fait transpercer et il a sa part de responsabilité. Remplacé par MATAZO (87e), qui s’est signalé par sa franche rigolade à la mi-temps avec Openda, alors que son équipe buvait la tasse et qu’il n’y avait pas de quoi pavoiser. Une attitude qui montre que Monaco n’a pas seulement pêché sur l’aspect tactique ou technique mais aussi mental.

Voir aussi : la feuille de match

FOFANA : même s’il a lui aussi beaucoup subi, il a été moins à la peine que son compère du milieu. Il a récupéré huit ballons et gagné sept duels. Il s’est permis un petit slalom dans la surface pour la première frappe monégasque de la rencontre. Le vice-champion du monde a essayé de trouver quelques bonnes passes vers l’avant et de mettre un peu plus d’impact, mais cela s’est avéré globalement insuffisant et son duel avec l’autre Fofana n’a jamais tourné en sa faveur.

JAKOBS : il n’aurait sans doute jamais dû débuter cette rencontre et cela a amoindri les capacités offensives de l’ASM, privée de Golovin, puisqu’il n’a rien apporté dans l’animation collective. Mais il n’a pas été davantage utile sur le plan défensif. Pour un défenseur de métier, il n’a même pas gagné la moitié de ses duels (6/13).

Voir aussi : le match en chiffres

VOLLAND : l’ancien du Bayer Leverkusen a eu beaucoup de mal à se glisser entre les lignes du bloc lensois, qui l’a parfaitement cadré, et il n’a jamais réussi à se montrer efficace comme relais. Il a été aussi très imprécis avec le ballon. Remplacé par MINAMINO (77e) qui a tenté d’apporter de la vie dans l’attaque monégasque mais a été un peu trop soliste par moments.

BEN YEDDER : l’attaque asémiste n’a pas existé dans cette rencontre et Ben Yedder a été à peine trouvé face à la meilleure défense du championnat. Il a tout de même eu une opportunité mais il a perdu son face-à-face avec Samba (72e). Il a bien tenté de sonner la révolte après le deuxième but adverse mais cela n’a eu aucun effet sur ses coéquipiers. Remplacé par BOADU (77e). Le Néerlandais a eu une situation devant le but mais n’a pas su attraper le cadre (83e).

Philippe CLEMENT : il n’a rien maitrisé dans cette rencontre et face à une équipe qui aime jouer au ballon, la sienne ne comportait aucun milieu capable de le tenir un peu plus longtemps et de créer du jeu. Monaco a donc subi les assauts lensois par vagues et ses quelques ajustements n’ont rien changé. Son premier changement n’est intervenu qu’à la 69e minute, et même si ses options étaient limitées, redémarrer la seconde période avec le même composition était sûrement une faute.

Photo : AS Monaco

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