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Attention au Lyon qui dort

Ce vendredi (21h), l’AS Monaco va se confronter à un Olympique Lyonnais en perdition et plein déclassement depuis le début de la saison. Raison de plus pour s’en méfier.

Les avertissements d’Adi Hütter ont résonné en salle de conférence et ils devraient continuer de le faire dans le vestiaire jusqu’au dernier moment avant le coup d’envoi de ce Monaco-Lyon. L’affiche attire toujours, raison pour laquelle elle a été placée un vendredi soir, en ouverture de la 16e journée, mais c’est presque un choc des extrêmes qui aura lieu entre l’ASM, troisième de Ligue 1, et Lyon, lanterne rouge. « J’ai beaucoup de respect pour notre prochain adversaire », avait lancé l’Autrichien devant la presse ce jeudi. La qualité de l’effectif lyonnais laisse à penser que le classement ne reflète pas la valeur intrinsèque de ses joueurs, pris dans une spirale infernale et dans un environnement loin d’être optimal. C’est donc avec une certaine méfiance que les Rouge et Blanc se projettent dans cette rencontre, car ils savent qu’un grand club ne meurt jamais.

S’il ne meurt pas, c’est qu’il sommeille, et c’est un peu ce qui a troublé Monaco en novembre, qui s’est endormi sur des lauriers tressés avec un peu trop d’avance après des mois d’août et septembre emballants. Avec l’arrivée de décembre, les joueurs de la Principauté ont redressé la barre et ont enchaîné un deuxième succès de rang face à Rennes (2-1) après Montpellier : « Nous sommes en bonne forme et nous avons bien joué contre Rennes, a dit Hütter. Lyon a gagné contre eux (1-0) et nous savons désormais à quel point il est difficile de battre Rennes. » Face à la formation bretonne, tout n’a pas été parfait mais Hütter avait été satisfait de la prestation des siens, ce qui contrastait avec le discours de ces dernières semaines de l’entraîneur de l’ASM, qui s’agaçait de plus en plus de la perte de vitesse de son équipe et de la pente descendante qu’elle suivait. Sans être toutefois flamboyant, tout le monde ou presque a assuré à Rennes et tenu son rang, notamment en défense ou dans les cages pour garder un résultat rendu incertain jusqu’au bout par l’expulsion de Vanderson et un pénalty concédé par Fofana.

Car il y a encore du travail sur le plan disciplinaire. Pour ces deux dernières rencontres de l’année civile, qui vont conclure la phase aller, Monaco va devoir jongler avec les suspensions. Face à Lyon, il faudra faire sans Aleksandr Golovin et Vanderson, puis ce sont Denis Zakaria et Wilfried Singo qui manqueront à l’appel à Toulouse. Sans son joueur le plus influent dans le jeu, Aleksandr Golovin, Hütter pourrait basculer vers un système à deux pointes et relancer Wissam Ben Yedder. La dernière titularisation du capitaine asémiste remonte au Havre (0-0, le 11 novembre) et il n’a plus été titularisé depuis trois rencontres. Fidèle à lui-même, Ben Yedder ne bronche pas mais Hütter sait que tôt ou tard il devra ménager les impatiences du troisième meilleur buteur du club, qui réussit bien contre l’OL, impliqué dans six des huit derniers buts inscrits par Monaco contre Lyon en Ligue 1. À l’instar de Salisu, Hütter attend probablement le bon moment pour le sortir de son chapeau. Et si c’était maintenant ?

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