L’AS Monaco peut remercier Ansu Fati. Grâce à un doublé de pénaltys de l’attaquant espagnol, les Rouge et Blanc obtiennent un point dans le derby contre Nice.
TOPS
Ansu Fati
Son doublé sur pénalty vaut très cher car il permet à Monaco d’éviter la défaite. En même temps, il a beaucoup de réussite sur sa première conversion, car Diouf touche le ballon. Dans le jeu, il a eu du déchet, surtout lorsqu’il a cherché à faire des différences tout seul (8e, 18e, 80e) et a parfois un peu trop tricoté. Mais on a aussi vu un vrai sens du placement dans la surface, où il était prêt à bondir sur le moindre ballon qui traînait. Et il n’a pas laissé sa part au chien pour ce qui est des replis défensifs.
Jordan Teze
De très belles inspirations dans le jeu long, grâce auquel il a pu trouver des partenaires à plusieurs reprises. C’est d’abord lui qui lance Balogun sur l’action du second pénalty et il trouve aussi Ilenikhena dans la surface (80e). Des coups de pied arrêtés tranchants et souvent dans les bonnes zones qui n’étaient pas loin de faire plier la défense niçoise. 8 ballons récupérés mais il en perd quand même 20 et manque encore d’impact dans le travail défensif et dans le duel (1 sur 6 gagné). En témoigne ce second ballon dans la surface sur l’ouverture du score où il ne prend même pas la peine de sauter pour aller le disputer.
Kassoum Ouattara
Le latéral gauche a été préféré à Caio Henrique et a montré de l’envie dans son couloir. S’il a parfois manqué de précision sur le plan technique, il a aussi causé pas mal de soucis à Clauss par ses montées incessantes. Il a été pris deux fois défensivement mais sans que cela ne prête à conséquence, ce qui lui a permis de serrer un peu la vis et de réaliser par la suite plusieurs retours tranchants et de bons jaillissements (23e, 29e). Sorti à la 70e.
Folarin Balogun
L’attaquant américain a réalisé une entrée énergique et il obtient avec beaucoup de roublardise un pénalty après quelques minutes, même si cela occasion une blessure malheureuse pour Bombito dans le même temps. Dans le duel, il a montré qu’il avait du répondant face à Oppong et Bard et il a réussi quelques fois à les mettre en difficulté.
FLOPS
Takumi Minamino
Une faible prestation de la part du Japonais. Il a rarement réussi à combiner avec ses partenaires, et pourtant, Ouattara lui a souvent donné des solutions. La faute à un important déchet technique dans les petits espaces : contrôles, passes, les gestes élémentaires n’étaient pas assez appuyés. Une tête ratée aussi dans la surface (67e).
Mika Biereth
C’est vrai que la pauvreté de l’animation offensive ne le sert pas et il n’est pas trouvé dans les zones dangereuses. Mais dans tous les cas, il n’a jamais réussi à peser entre Bard et Bombito et pire encore, il a totalement disparu lors de la seconde période. À cela, il faut ajouter des approximations sur le plan technique qui n’ont pas aidé à fluidifier le jeu. Une copie insuffisante, seulement rehaussée par le pénalty qu’il provoque (45e+2) et par son opiniâtreté dans le duel pour causer le carton rouge d’Abdi. Remplacé par Ilenikhena (69e).
Mamadou Coulibaly
Ses deux premiers ballons ont été compliqués à négocier, mais dans la foulée, il adresse une belle passe en profondeur pour Ouattara. Pour le reste, il a eu du mal à réaliser les compensations et combler les brèches sur les transitions adverses, où on l’a vu dépassé. Il a certes eu de la présence dans le duel (4 sur 6 remportés), mais en 45 minutes, il n’a gagné aucun ballon. Remplacé par Balogun à la pause.
George Ilenikhena (non noté)
Après une première titularisation décevante contre Lorient, l’attaquant nigérian a retrouvé le banc. Entré à l’heure de jeu, il a eu deux grosses situations en quelques minutes. Une tête à quelques mètres du but pour la première (76e), sur un centre de Diatta, où il doit au moins accrocher le cadre, puis un face-à-face perdu avec Diouf (80e).
Les autres notes
Philipp Köhn : 5/10
Pas décisif lors de cette rencontre et deux buts encaissés. Pris a contre-pied sur le pénalty de Diop, il aurait probablement pu faire mieux sur le premier de l’ancien Monégasque, car il tarde à plonger alors que le ballon ne paraissait pas hors de portée. Mais sans doute est-il gêné par l’intervention manquée de Salisu ?
Krépin Diatta : 5/10
De la personnalité, mais malheureusement pour lui, il est impliqué sur les deux buts niçois. Il est un peu loin de Diop sur la première frappe et il est franchement malchanceux de provoquer un pénalty avec un ballon qui rebondit sur sa poitrine puis sur son bras. Et c’est vraiment dommage, car le reste de son match est de bonne facture, tant sur le plan offensif que défensif. Il a livré un beau duel contre Abdi et son centre travaillé pour la tête d’Ilenikhena méritait un meilleur sort (76e).
Mohammed Salisu : 5/10
S’il a bien eu quelques approximations, il a été solide dans l’ensemble avec de la présence au duel. Il en a gagné 8 sur 11 et a récupéré 11 ballons, ce qui constitue de très bons totaux. Mais le point noir de sa soirée restera cette intervention manquée où il semble enlever sa tête sur la frappe de Diop et gêne probablement Köhn. Un alignement encore très limite sur le but de Mendy refusé pour hors-jeu (16e). Averti à la 71e mais le carton est sévère.
Eric Dier : 5/10
Le défenseur anglais a été sollicité mais il s’en est mieux tiré que lors de ses précédentes sorties. La sortie de Terem Moffi en première période, redoutable pour sa pointe de vitesse et sa capacité à prendre la profondeur, a sans doute aidé à ce que les choses se passent mieux. On l’a vu dépassé quand même sur certaines situations mais il a été impérial dans le duel (6/6 remportés).
Maghnes Akliouche : 5/10
Il a tourné au ralenti en première période, avec un jeu bien trop stéréotypé, et donnant l’impression de forcer ses passes et ses centres. C’était bien mieux en seconde période, où il a montré davantage de vivacité et de spontanéité. Mais en fin de compte, il a rarement été dans les bons coups de son équipe. Et il fait un peu semblant de défendre quand Diop arme sa frappe sur l’ouverture du score.
Adi Hütter : 5/10
Une équipe sans idées en première période et menée de deux buts alors même qu’elle était en supériorité numérique. Elle n’est revenue qu’à la faveur de deux penaltys, mais le second est obtenu par Balogun, qu’il a lancé à la pause. On peut donc dire que l’Autrichien a eu le nez creux à cet instant de la soirée. La seconde période était de meilleure facture que la première.
