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Diffusion TV : Monaco risque l’écran noir à cause de son sponsor

L’AS Monaco pourrait-elle être privée de diffusion TV dans un avenir plus ou moins proche ? La question se pose sérieusement depuis que la rencontre de Serie A entre l’Atalanta Bergame et la Juventus Turin, initialement prévue sur beIN Sports dimanche dernier, n’a pas été diffusée. La raison tient au sponsor de l’Atalanta, Plus500, qui a valu au diffuseur qatarien d’être mis en demeure par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et a eu pour conséquence de faire reculer la chaîne sous peine d’une amende salée.

Message diffusé par beIN Sports expliquant la non-diffusion du match

L’instance française mène la chasse aux publicités qui « portent sur des contrats financiers risqués et des actifs numériques (cryptomonnaie entre autres) ainsi que sur des offres au public de jetons (tokens) », peut-on lire dans l’article du quotidien L’Équipe, et qui contreviennent au code de la consommation. Hors, eToro, le sponsor-titre de l’AS Monaco depuis la saison dernière, pourrait potentiellement se retrouver dans l’œil du cyclone puisqu’il s’agit d’une plateforme de trading d’actifs numériques et de cryptomonnaies.

Contacté par L’Équipe pour évoquer le cas de l’ASM, la DGCCRF n’a pas voulu apporter de réponse définitive : « Nous ne pouvons communiquer d’éléments concernant des entreprises spécifiquement identifiées », ont-ils répondu, précisant que « seules des informations en lien avec l’aboutissement de procédures peuvent être communiquées ». Le quotidien sportif a aussi pris contact avec les diffuseurs de la Ligue 1 et l’ASM qui n’ont pas, à ce jour, reçu la moindre information sur une potentielle instruction.

Toutefois, L’Équipe précise que la question de la retransmission pourrait se poser pour le barrage de Ligue Europa que Monaco doit jouer contre le Bayern Leverkusen (les 16 et 23 février). Depuis cette saison, le partenariat entre le club de la Principauté et eToro a été également étendu aux joutes européennes. Selon un article du quotidien paru le 12 janvier, eToro paie cinq millions d’euros pour bénéficier de cet emplacement de choix sur le maillot asémiste.

Ce ne serait pas la première fois que l’AS Monaco rencontre des problèmes avec son sponsor-titre. En 2003, la justice monégasque avait mené une enquête sur l’origine des fonds de la société Fedcominvest, alors que les Renseignements généraux français la soupçonnaient d’être une « vitrine légale de la criminalité organisée d’Europe orientale ». Quelques années plus tard, en septembre 2006, la gendarmerie française avait procédé à l’interpellation des dirigeants de la société de paris sportifs Bwin au centre d’entraînement de La Turbie et Monaco s’était alors retrouvé sans sponsor.

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